La commission de réflexion sur la réouverture du lycée Philippe Zinda Kaboré et du lycée départemental de Bissiga a remis son rapport final, le 11 juillet 2022, au ministre en charge de l’Education Nationale, Lionel Bilgo. Il ressort de ce document que l’option de la réouverture du lycée Philippe Zinda Kaboré est « difficile à tenir» pour l’année scolaire 2022-2023.
« Pour ce qui est du lycée Philippe Zinda Kaboré, l’option de la réouverture pour l’année scolaire 2022-2023 est difficile à tenir, dans la mesure où la composition qui consiste à ouvrir à minima en refectionnant un bâtiment pédagogique et un bâtiment administratif a un délai qui couvre 9 mois et demi. Voilà pourquoi l’option 2023-2024 est réellement tenable en tenant compte de toutes les circonstances». C’est ce qu’a affirmé, Ibrahima Sanon, secrétaire général du ministère, et chef de la commission de réflexion sur la réouverture du lycée Philippe Zinda Kaboré et du lycée départemental de Bissiga.
La commission de réflexion a retenu deux propositions par rapport à la réouverture du lycée Philippe Zinda Kaboré.
La première option, difficile à tenir selon le SG du ministère, concerne une réouverture à minima dès la rentrée 2022-2023. Cette perspective nécessite la réfection complète d’un bâtiment pédagogique, d’un bâtiment administratif et la construction des latrines pour les élèves ». Cette option nécessite des travaux dont le coût est estimé à plus d’un milliard et l’exécution des travaux s’étale sur un délai de 9 mois.
La deuxième option concerne une réouverture du lycée à la rentrée 2023-2024. « Cette perspective qui peut se réaliser selon les procédures ordinaires malgré son coût a fait l’objet d’une feuille de route de sa mise en œuvre. Les détails de cette feuille de route ainsi que les conditions à remplir pour chacune des options sont consignés dans le rapport », a indiqué le chef de la commission.
Selon le ministre de l’Education Nationale, Lionel Bilgo, la sécurité des élèves doit être garantie dans la perspective de réouverture des deux lycées.
« Au nom du désir de réouvrir , on ne peut pas fouler du pied les questions sécuritaires et de garantir la vie de ces enfants dans ces établissements-là », a-t-il renchéri.
Le ministre a par ailleurs ajouté qu «’en tenant compte de l’éclairage d’experts et de techniciens du domaine, il est plus sage de réfléchir par deux fois et ne pas confondre vitesse et précipitation».