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Solidarité nationale: les organisations religieuses et coutumières promettent de s’engager

Publié le mercredi 13 juillet 2022  |  Sidwaya
Solidarité
© Sidwaya par DR
Solidarité nationale: les organisations religieuses et coutumières promettent de s’engager
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Le ministre de la Solidarité nationale et de l’Action humanitaire, Lazare Zoungrana, a rendu des visites de courtoisie du 5 au 12 juillet 2022 à Ouagadougou, à des personnalités religieuses et coutumières.

A la faveur d’un panel prévu, le 22 juillet prochain sur les mécanismes de solidarité, le ministre de la Solidarité nationale et de l’Action humanitaire, Lazare Zoungrana, a effectué des visites de courtoisie à des personnalités des organisations religieuses et coutumières. C’est ainsi qu’il a rencontré respectivement la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME), la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), l’homme de culture Titinga Pacéré et le Cardinal Philippe Ouédraogo, du 5 au 12 juillet 2022 à Ouagadougou. Pour M. Zoungrana, le Burkina a beaucoup besoin de solidarité surtout en ces temps de crise.

C’est pourquoi il a été planifié au niveau du ministère en charge de la Solidarité nationale, une série de rencontres auprès de certains structures et acteurs qui sont impliqués dans ses activités. De l’avis du ministre, ces organisations et acteurs œuvrent dans le sens de la solidarité et le Burkina a plus que besoin de cette solidarité. Il a ajouté que ces structures jouent un rôle très important en matière d’enseignement et d’éducation de la solidarité. C’est dans ce cadre, selon le ministre, qu’a eu lieu cette visite pour féliciter et encourager ces structures dans le domaine de la solidarité à redoubler d’effort parce que le pays a besoin au quotidien des actions de ces différentes autorités religieuses. L’action sociale a toujours été au cœur de leurs activités, a-t-il précisé.

« C’est la raison pour laquelle, nous sommes venus pour leur dire que par ces temps de crise, le Burkina a encore besoin de leur appui pour sensibiliser l’ensemble des populations, l’ensemble des fidèles. Cela pour faire en sorte que tous les citoyens aient la même compréhension de la solidarité », a-t-il dit. Il a ajouté que la solidarité classique est bien, l’assistance à ceux qui sont dans le besoin est également une bonne chose. Mais, qu’aujourd’hui, « nous avons besoin d’aller encore plus en profondeur pour que chacun ait un réflexe de solidarité ».

D’après Lazare Zoungrana, un panel sera organisé à la fin de ce mois par le ministère. A l’entendre, il a pour objectif la sensibilisation de l’ensemble des populations. Il a indiqué à cet effet que l’on entend fréquemment dire qu’il faut que les Burkinabè soient unis, qu’ils fassent de la solidarité, mais quelle est la conception de la solidarité que nous pouvons recueillir au sein de la population ? Selon M. Zoungrana, les structures ou organisations religieuses et sages sont les détenteurs de cette valeur. Et, c’est la raison pour laquelle, ils sont invités en plus des philosophes à venir partager leur conception de la solidarité.

Car pour lui, cela permettra de recueillir les éléments essentiels autour desquels, ils pourront bâtir une communication pour que tout un chacun à quelque niveau que ce soit sache quelle pratique de la solidarité exercer pour permettre au Burkina de vaincre effectivement l’hydre terroriste. A la FEME, son président, Henri Yé, a remercié le ministre pour l’initiative et a exprimé son intérêt, sa volonté à accompagner le ministère dans sa dynamique de contextualiser et de promouvoir la solidarité afin de venir à bout du terrorisme. De son avis, il est important que les fidèles prennent part à ce panel parce qu’il permettra de redéfinir un peu la solidarité.

Le président du présidium de la FAIB, El hadji Moussa Kouanda, pour sa part, a aussi remercié le ministre pour sa démarche. A l’en croire, cette visite est une marque d’estime placée à la FAIB. « Vous pouvez compter sur notre faitière pour l’organisation de votre panel à venir », a-t-il dit. M. Kouanda a également laissé entendre que les Burkinabè doivent comprendre qu’aucune communauté n’est au-dessus d’une autre et c’est ensemble qu’on peut développer ce pays. « Le vrai problème que nous vivons aujourd’hui au Burkina Faso, c’est le problème de la gouvernance. Mais ce n’est pas seulement le gouvernement, mais toutes les couches de la société burkinabè sont comptables de cette mauvaise gouvernance », a-t-il poursuivi.

La culture de la solidarité
En plus, le président du présidium de la FAIB a confié que le problème au Burkina est que certaines communautés pensent qu’elles sont supérieures à d’autres. De ce fait, il a invité à bannir cet état des faits, car cela est très dangereux pour un mieux vivre-ensemble et tous les Burkinabè sont égaux comme le stipule la Constitution.

Moussa Kouanda a dénoncé les événements de Yirgou parce que ce sont des actes à proscrire dans toute communauté. Par ailleurs, selon le président de la communauté musulmane, pour un mieux vivre-ensemble au pays des Hommes intègres, il faut que chaque citoyen, chaque ethnie et chaque communauté respecte l’autre. Idem pour l’homme de culture Titinga Pacéré, qui a aussi salué la visite du ministre en charge de la solidarité nationale.

Pour lui, la culture de la solidarité et du mieux vivre-ensemble sont le fondement du Mogho. Il a confié que la cohésion sociale et le mieux vivre-ensemble sont le principe des Mossé. A ce titre, M. Pacéré a donné plusieurs proverbes du terroir moagha qui font de la solidarité et du mieux vivre-ensemble, des valeurs cardinales. L’homme de lettres a promis son engagement pour un Burkina Faso de paix et libéré du terrorisme.

Quant au Cardinal Philippe Ouédraogo, il a souhaité que le ministre et ses collaborateurs puissent être de bons et fidèles serviteurs du peuple burkinabè. Il a, en plus, confié qu’il y a beaucoup d’attentes à ce sujet, vu que le nombre des personnes déplacées internes est élevé, à peu près deux millions.

Pour lui, cela est un appel fort à être plus solidaire au niveau local, régional de même qu’à l’international. A entendre le Cardinal, il faut un sursaut de solidarité, d’amour fraternel pour une société beaucoup plus juste et digne de Dieu et de l’Homme dans le sens des droits humains et du bien commun.

Evariste YODA

Hadéja KEITA

Issiaka Drabo

Marie Désirée Sawadogo

(Stagiaires)
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