Le directeur général de la société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), Jonas Bobou Bayoulou, a organisé une conférence de presse, le vendredi 8 juillet 2022, à Bobo-Dioulasso pour une prise de contact et de partage d’information avec les hommes de média. Il ressort de ce point de presse que le gouvernement a consenti « d’énormes » efforts pour une bonne campagne cotonnière 2022-2023.
La campagne cotonnière dans la zone de la société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) se déroule bien. La répartition des intrants (engrais, semences, herbicides,…), le suivi des producteurs par les agents techniques, l’installation des pluies, tout se passe bien aux dires du directeur général de la national des fibres, Jonas Bobou Bayoulou au cours de cette conférence de presse avec les animateurs de média de Bobo-Dioulasso.
Toutes les conditions, s’est convaincu le DG de la SOFITEX, sont réunies pour que l’objectif de 700 000 tonnes de coton soit atteint au Burkina Faso. Dans une mission de relance et de développement durable de la filière coton burkinabè, une priorité nationale, le gouvernement, pour la campagne 2022-2023, a subventionné à plus de 72 milliards de francs CFA les intrants agricoles au profit des producteurs de coton.
« L’engagement chaque fois renouvelé du gouvernement du Burkina Faso a été traduit cette année par une subvention des intrants agricoles à hauteur de 72,8 milliards de francs CFA afin d’accompagner toutes les initiatives qui concourent à une bonne production du coton », a fait savoir Jonas Bobou Bayoulou. Cette subvention permet aux producteurs d’acquérir à crédit le sac d’engrais de 50 kg du NPK tout comme l’Urée à 16 000 F CFA au lieu de 35 000 F CFA sur le marché.
Sur les 535 tracteurs remis aux producteurs par le gouvernement, 300 sont revenus aux producteurs du coton, a poursuivi M. Bayoulou. Pour tout couronner, le kilogramme du coton graine sera acheté au « prix record » de 300 F CFA/kg. « Nul besoin de dire que le gouvernement a joué sa partition. Il nous revient, la SOFITEX et ses partenaires indissociables, les producteurs, de jouer la nôtre », a interpelé le directeur général de l’or blanc.
C’est dans cette optique que la nationale des fibres a pris des engagements fermes lors des fora portés sur toutes les préoccupations qui peuvent entraver la production du coton sur le terrain.
586 000 hectares déjà emblavés pour le coton
Des fora qui se sont porté notamment sur des questions de la mise en place des intrants, au suivi de la campagne, à la commercialisation et au paiement.
« Nous avons pris des engagements fermes, sans oublier la part de responsabilité des producteurs, à respecter une bonne campagne cotonnière. La SOFITEX s’est engagée à prendre toutes les mesures pour que les semences, les engrais et les pesticides soient mis à leur disposition à temps », a fait savoir Jonas Bobou Bayoulou. A la date du 8 juillet 2022, a poursuivi le directeur général de la SOFITEX, la mise en place des intrants, notamment les semences, est effective.
Quant aux engrais, le DG de la SOFITEX a laissé entendre qu’il y aura quelques retards dus à la désorganisation du circuit de transport maritime causée par la maladie à coronavirus et la crise ukrainienne. Tout de même, les quantités d’engrais commandées, sont pour la plupart arrivées et sont en train d’être mises en place auprès des producteurs. D’ici, le 15 au 20 juillet 2022, Jonas Bayoulou estime que toutes les zones cotonnières seraient servies en engrais.
Pour le suivi de la campagne, le premier responsable de la SOFITEX dit avoir instruit les chefs de région, les chefs de zones, les agents techniques et les correspondants coton, à s’engager pour accompagner les producteurs afin d’assurer une bonne campagne cotonnière. Les producteurs quant à eux, ils ont déjà emblavé 586 000 hectares de superficies destinées à la culture du coton, selon les chiffres de la direction générale de la SOFITEX.
Les inquiétudes des journalistes se sont portées essentiellement sur la situation sécuritaire qui peut impacter la production cotonnière et la question des crédits internes des campagnes 2018-2019 et 2019-2020. Sur la question sécuritaire, les conférenciers ont fait savoir que les producteurs de coton vivent cette situation comme tous les autres Burkinabè.
Au sujet des impayés, ils ont laissé entendre qu’en 2018-2019, ce sont 6 000 producteurs qui ont pris les intrants sans pouvoir produire la moindre graine de coton, la campagne qui a suivi, ils étaient 8 000 producteurs. Ce qui a occasionné des impayés de plus 20 000 000 F CFA. Pour absorber ce crédit, la SOFITEX, de concert avec l’union nationale des producteurs de coton, a pris la douloureuse décision, de suspendre ces producteurs indélicats jusqu’à épurement de leur dette. Une décision qui a produit des résultats car selon le DG, la quasi-totalité de cette dette a été recouvrée.