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Me Frédéric Titinga Pacéré : « la justice n’est pas au dessus de tout »

Publié le samedi 9 juillet 2022  |  minute.bf
Cérémonie
© aOuaga.com par A.O
Cérémonie d’ouverture de la 12eme foire internationale du livre de Ouagadougou
Mardi 26 novembre 2013. Ouagadougou. Le ministre de la culture et du tourisme, Baba Hama a procédé au lancement de la 12eme foire internationale du livre (FILO 2013).Photo: Frédéric Titinga Pacéré
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L’homme de lettre et de droit, par ailleurs Sage de l’Appel de Manega a donné son avis sur la situation nationale, marquée par le retour controversée de l’ancien président Blaise Compaoré au Burkina Faso pour prendre part à la rencontre de concertation avec les anciens chefs d’État initiée par le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Plusieurs partis politiques, des associations de défense des droits humains, et des syndicats des avocats et des Magistrats, par ce retour du président Compaoré au bercail alors qu’un mandat d’arrêt plane sur lui, appellent à l’exécution des décisions de justice, étant donné que ce dernier a été condamné à la réclusion à vie dans le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara et 12 de ses compagnons.

« Le probleme judiciaire tel que posé, j’ai quelque chose à dire à mon pays : il ne faut pas que nous nous trompions. La justice n’est pas au dessus de tout. Ce qui est au dessus de tout c’est le pays, c’est la nation », a d’emblée fait savoir Me Pacéré, interrogé par la télévision nationale.

Lire aussi : Rencontre des anciens chefs d’Etat : « le processus n’est pas fait pour consacrer l’impunité » (Damiba)

« Nous traversons une crise impossible, inadmissible. Nous sommes obligés d’user de tous les moyens pour que ce pays retrouve son identité intégrale, physique et tout », a-t-il poursuivi. Mais pourquoi ne pas exploiter toutes les voies ?, s’interroge le sage de l’Appel de Manega qui estime qu’après avoir passé 27 ans au pouvoir, le président Blaise Compaoré a aussi le droit de donner son avis sur la situation de la nation.

Blocage de Roch par les militants de son parti

L’ancien président Roch Marc Christian Kaboré n’a pas pu prendre part à cette rencontre qui s’est tenue le vendredi 8 juillet 2022 au palais présidentiel de Kosyam. Il a affirmé dans une adresse à la presse dans l’après-midi de ce vendredi qu’il a été empêché par les militants mobilisés à son domicile et qu’il ne voulait pas qu’il y ait des résistances pouvant créer une situation désagréable. Ce blocage, selon Me Pacéré, est « un drame ».

Lire aussi : Situation nationale : Les anciens présidents communiquent

« Actuellement nous sommes bloqués parce que le pays est occupé, parce qu’on n’a pas de solutions et on ne sait pas quand et comment les terroristes vont continuer d’avancer et d’encercler. Il faut à mon avis que nous soyons prudents », a-t-il conclu sur ce sujet.

Pour rappel, les présidents Michel Kafando et yacouba Isaac Zida n’ont pas également pu prendre part à la rencontre. Pour cause, le Premier « est un peu malade » et le second « pour des raisons administratives ». Mais le président Damiba a assuré que des dispositions seront prises pour poursuivre les concertations avec eux « en bilatérale ».

Il avait saisi l’occasion pour assurer au peuple burkinabè que cette rencontre de concertation est loin d’être une prime à l’impunité comme le déduisent plusieurs personnes. Il affirme que la rencontre avait pour but de se concerter sur la situation de la nation marquée par l’avancée galopante du terrorisme dans presque toutes les régions du pays. Cette rencontre s’est aussi penchée sur la cohésion sociale, la réconciliation nationale et le retour de la paix.
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