Signe de la dévotion à Allah, le rituel de l’immolation rappelle l’acte du prophète Abraham qui était sur le point de sacrifier son fils Ismaïl. Pour le respect de ce rituel, chaque année ils sont nombreux les fidèles musulmans à parcourir les marchés à bétail pour se procurer un bélier. Le constat que nous avons fait dans cette matinée du 8 juillet 2022 au marché du quartier Tanghin de Ouagadougou est que les prix sont jugés hors de portée par les clients.
‘’Les prix sont élevés et nos clients habituels n’ont pas les moyens financiers pour ce les procurer. Pour acquérir un bélier, il vous faut débourser au moins 100 francs CFA. Il y en a également qui vont de 150 á 250 000 francs CFA. Mais les acheteurs doivent nous comprendre parce ce que le coût des tourteaux ainsi que des aliments pour bétail ne cesse de croitre’’, ces propos ne sont pas d’un client, mais d’un commerçant qui confesse que le prix du mouton est cher. Amado Ouédraogo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, explique cette hausse des prix par le fait que, le prix des aliments pour bétail connaît une flambée. Le son du plat de maïs qui s’achetait à 150 francs l’année dernière est passé à 250 francs. Les herbes fraiches ou sèches se sont raréfiées.
Drissa Ouattara et son frère font le tour à la recherche d’un bélier à bon prix. Le type de mouton qu’ils ont eu l’an passé 130 000 francs ne peut être cédé qu’à 190 000 francs.
‘’Très franchement, la vie est de plus en plus chère. Nous ne sommes pas encore tombés d’accord sur le prix mais j’espère que ça ira’’, lance Drissa Ouattara.
Pour Salif Kaboré si le prix du mouton est d’année en année hors de portée c’est la faute à l’insécurité. Sa prière pour le Burkina Faso est de sortir de ce bourbier. ‘’Mon bélier m’a couté 310 000 francs alors que j’ai eu la même chose l’an dernier ici même à 200 000 franc CFA. Qu’Allah nous aide à sortir de la situation sécuritaire dans laquelle nous nous trouvons. Même si l’animal vient d’être acquis, on a toujours quelques crainte quant à la consommation avec quiétude.’’