Du temps où j’étais parent d’élève, avant d’avoir une araignée dans le plafond, et même maintenant, je crois, la rentrée scolaire rime avec frais de scolarité et autres frais comme la cotisation de l’Association des parents d’élèves (APE). Il existe une Association de parents d’élèves dans la plupart des établissements primaires et secondaires dont le fonctionnement est financé par une cotisation payée en même temps que les frais de scolarité. Ces frais servent souvent à faire certaines dépenses comme assurer le salaire des vacataires à la charge de l’APE. C’est dire donc que le principe n’est pas si mauvais en soi. Mais il y a un gros souci avec ces sommes colossales que les APE gèrent. Si si, souvent, ce sont des millions que les APE encaissent et gèrent à leur manière. Si ces fonds sont bien gérés, il n’y a pas de problème, mais il y a des fonds APE qui ne rentrent pas dans le fonctionnement de l’administration. Sinon pourquoi, même après avoir payé les frais APE, les établissements demandent-ils encore aux parents de contribuer pour acheter des balais, des seaux, des chiffons… ? Les membres du bureau APE ou, souvent, le président seul ou, lui avec quelques membres, font main basse sur les fonds sans être inquiétés. La preuve, certains établissements ont une APE, mais ont aussi un manque insultant d’enseignants, des toilettes dans un piteux état, des locaux sans clôture…Rares sont ceux qui ont un centre de santé au sein de leur établissement. Je me dis que ces APE ont des statuts et un règlement intérieur et que les membres ont un mandat. Mais en réalité, certains membres sont là-dedans comme s’ils avaient un mandat à vie. Il y en a même qui n’ont plus d’enfant inscrit dans l’établissement et , pourtant, sont membres de l’APE. Si ce n’est une coalition entre l’administration et le bureau de l’APE pour « bouffer », cette administration doit être regardante sur la gestion des fonds APE. Il arrive que des parents d’élèves hésitent ou soient réticents à payer les cotisations APE, parce qu’ils ne savent pas ce qu’on en fait ; puisqu’il n’y a pas de bilan. Mais un autre problème, c’est celui des parents d’élèves qui démissionnent dès qu’ils inscrivent leur enfant à l’école. Ils ne savent pas qu’ils sont les vaches à lait de l’APE de l’école de leur enfant. Les parents doivent demander des comptes. Or, il faut s’impliquer pour pouvoir demander des comptes. En principe, en début d’année, les besoins des établissements doivent être identifiés et les sommes qu’il faut, évaluées. L’administration même peut demander, en fonction de ses besoins, à l’APE de faire un certain nombre de dépenses. Les cotisations n’ont de sens que si elles répondent effectivement aux besoins de l’établissement. Une solution : à défaut d’un contrôle rigoureux par l’administration, les parents d’élèves ou même par l’ASCE, il serait mieux de supprimer carrément les APE, de faire faire des cotisations ponctuelles pour les dépenses qui se présentent au fur et à mesure. De toute façon, il y a des écoles sans APE, mais elles n’en sont pas moins performantes. Vous comprendrez pourquoi les boutiques ouvertes 24h/24 ont des verrous et des serrures. Il faut tenir compte de la pauvreté des parents d’élèves. En tous les cas, si on laisse les APE naviguer à vue, il ne faudra pas se plaindre après.