C’est une absence qui fait des vagues. Comme l’année dernière, le milieu de terrain du Paris Saint-Germain, Idrissa Gueye n’a pas joué samedi lors de la journée dédiée à la lutte contre l’homophobie, une nouvelle défection qui suscite polémiques et réactions épidermiques. Idrissa Gueye n’avait en effet pas non plus joué l’année dernière lors de la journée où les clubs de L1 arborent le maillot arc-en-ciel, assurant à l’époque être victime d’une «gastro-entérite». Deux absences coup sur coup qui font quelque peu tache, et que le club parisien peine évidemment à justifier.
L’affaire a même atteint la sphère politique. Valérie Pécresse, ex-candidate à l’élection présidentielle et présidente de la région Ile-de-France, a tenté d’interpeller le club parisien sur Twitter. «Les joueurs d’un club de football, et ceux du PSG en particulier, sont des figures d’identification pour nos jeunes. Ils ont un devoir d’exemplarité. Un refus d’Idrissa Gana Gueye de s’associer à la lutte contre l’homophobie ne pourrait rester sans sanction !», a-t-elle posté sur le réseau social.
Contacté par l’AFP, le PSG rappelle être «complètement engagé dans la lutte contre l’homophobie et les discriminations, avec Sportitude ou SOS Racisme. Nos joueurs ont porté avec fierté ce maillot, les plus grandes stars, Messi, Neymar ou Mbappé, exprimant l’engagement du club».
Le président sénégalais Macky Sall a affirmé mardi dans un message sur Twitter soutenir le joueur du Paris SG et international sénégalais Gueye et demandé le respect des «convictions religieuses» du footballeur. Du reste, les messages de soutien au joueur du PSG ont continué à affluer mardi au Sénégal, par des voix connues, notamment de la classe politique, de la littérature et du football, comme l’ancien international Diomansy Kamara. Dans ce pays musulman à 95% et très pratiquant, l’homosexualité, punie d’une peine d’un à cinq ans de prison, est largement considérée comme une déviance.