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Noces de diamant de l’indépendance en Algérie : un anniversaire et des scories mémorielles à brûler

Publié le mercredi 6 juillet 2022  |  Aujourd`hui au Faso
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© Autre presse par DR
Noces de diamant de l’indépendance en Algérie : un anniversaire et des scories mémorielles à brûler
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5 juillet 1962- 5 juillet 2022, cela fait 60 ans qu’à force de hautes luttes, de sacrifices y compris ceux suprêmes, l’Algérie accédait à la souveraineté nationale et internationale. Invité de marque à cette commémoration, le président nigérien, Mohamed Bazoum, y est, sa seconde visite dans ce pays, après celle de juillet 2021.

Coopération bilatérale, migration, projet du gazoduc Lagos-Alger-Nigal via le Niger, mais surtout défense et urgence sécuritaire au Sahel seront au cœur de ce séjour présidentiel du Niger.

Bazoum croit dur comme fer, que la question de l’insécurité au Sahel a une partie de la solution en Algérie. En dépit des multiples accusations que ses contempteurs lui collent à la peau, qu’il serait «l’homme de la France», qu’il a «livré une partie du Niger à des forces étrangères», force est de reconnaître que le chef de l’Etat nigérien, est avec tout partenaire qui peut l’aider à lutter contre le terrorisme.

Revenant à cette fête de l’indépendance, elle se fait dans un contexte où entre le président Tebboune et ses concitoyens, il y a une crise de confiance. La révolution en marche depuis des années pour brûler toutes les scories du système Boutef, a finalement accouché d’une souris.

Les bisbilles mémorielles avec la France avec les questions du FLN, des Harkis, que le rapport Stora est venu un peu calmer, en plus de ce passé d’avec la France, qui provoque par intermittence des accès de fièvre, la présente fête de l’indépendance est sous auspices de mécontentement avec toujours la question générationnelle franco-algérienne et la problématique de la mémoire.

Parades militaires, décorations, 132 ans après la colonisation française, les réminiscences restent vives en ce qui concerne la «repentance» ou les «excuses» de la France, en dépit de quelques gages d’Emmanuel Macron de calmer le jeu. L’heure est-elle au tassement des passions ? Apparemment non, car la sortie en décembre 2021 de Macron, affirmant une érection de l’Algérie indépendante sur une «rente mémorielle» entretenue par le «système politico-militaire», une telle philippique du président français n’avait rien arrangé. Même si le dégel est encore intervenu, quelques temps après avec un entretien téléphonique Tebboune-Macron le 18 juin.

En tout cas, 60 ans après, c’est l’occasion de mettre sous éteignoir les reflux mémoriels et regarder vers l’avenir. Encore faut-il que la montée en force du RN, aux législatives en France ne chamboule pas tout.
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