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Burkina: Le 5e recensement général de la population et de l`habitation a livré ses résultats

Publié le samedi 2 juillet 2022  |  Minute
5e
© Autre presse par DR
5e recensement général de la population et de l’habitation
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Le ministre de l’économie, des finances et de la prospective Abel Seglaro Somé, représentant le Premier ministre a présidé ce vendredi 01 juillet 2022 à Ouagadougou, la cérémonie de présentation des résultats définitifs du 5e Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH). Ces résultats indiquent une population totale de 20 505 155 habitants à l’année 2019. Selon les données de l’INSD, l’âge moyen des Burkinabè est de 21,7 ans et l’espérance de vie 61 ans. Pour une population extrêmement jeune avec 77,9% de moins de 35 ans, le taux de chômage s’élève à 7,1% et 325,2% de dépendance économique.

Selon le ministre en charge des Finances, Abel Seglaro Somé, représentant le Premier ministre, ces nouvelles données permettront la prise en compte diligente des besoins réels en matière d’éducation, de santé en cette période de crise, mais aussi et surtout du besoin de formation des Burkinabè pour baisser encore davantage le taux de chômage. Il a noté « un progrès » dans les données de l’INSD 2019.

À en croire Boureima Ouédraogo, Directeur général (DG) de l’INSD, ce recensement a été fait dans une situation très difficile avec le déplacement de population et des zones inaccessibles à cause de l’insécurité. « Cela a amené le Comité d’organisation à déployer des stratégies spécifiques pour pouvoir collecter les données là où ce n’est pas possible et compléter les informations avec d’autres techniques statistiques là où les agents n’ont pas pu y aller », a-t-il expliqué. Ce sont 09 Communes sur 358 que compte le Burkina qui n’ont pas pu recevoir les agents recenseurs, mais « nous disposons des données pour toutes les populations burkinabè », a ajouté le DG de l’INSD.

Ainsi, selon ces nouvelles données de l’INSD 2019, la population résidente au Burkina Faso est chiffrée à 20 505 155 habitants et est répartie dans 3 908 847 ménages, soit en moyenne 5,2 personnes par ménage. Cette population en majorité féminine est repartie comme suit : Femmes, 10 604 308 soit 51,7% et Hommes, 9 900 847, soit 48,3%. En gros, 93 hommes pour 100 femmes.

26 sur 100 personnes vivent en ville
Selon toujours ces données, la population burkinabè est majoritairement jeune. Les moins de 15 ans représentent 45,3%, les jeunes compris entre 15 et 34 ans, 32, 6% ; les adultes de 35 ans à 64 ans, 18,7% et 65 ans et plus, 3,4%. Il faut noter que selon l’INSD l’âge moyen des Burkinabè est de 21,7 ans et l’espérance de vie 61 ans, soit 5,2 ans de plus qu’en 2006 au dernier recensement.

Le milieu rural concentre 15 145 043 habitants, soit 3/4 de la population totale, contre 5 360 112 habitants, soit 1/4 de la population en zone urbaine. 26 sur 100 personnes vivent en ville. 7,1% de chômeurs dénombrés au Burkina Faso et 325,2% de dépendance économique (calculé selon le Bureau international de travail).

37 921 étrangers vivent au Burkina Faso et sont en majorité de nationalité togolaise. L’islam est la religion qui prédomine, soit 63,08%, suivi de la religion catholique à 20,1%, les animistes qui représentent 09% contre 6,2% de protestants.

2,94% de Taux d’accroissement de la population entre 2006 et 2019
53% de la population parlent le Mooré, une langue locale. 38,3% de célibataires pour l’ensemble du pays soit 46,9% d’hommes et 30,6% de femmes. 8% de filles se marient entre 12 et 17 ans. Le taux d’accroissement annuel de la population est de 2,94% entre 2006 et 2019, contre 3,1% entre 1996 et 2006. Le taux de couverture national de ce recensement est de 93,6%.

Barbara Manzi, coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Burkina Faso, au nom de tous les Partenaires techniques et financiers du Burkina (PTF) s’est réjouie du progrès réalisé par le Burkina Faso selon les chiffres. Elle a rappelé que beaucoup d’autres défis restent à relever et que le Burkina Faso peut compter sur les PTF pour les atteindre.

Pour rappel, le dénombrement général de la population s’est tenu du 16 novembre au 15 décembre 2019, et prolongé en janvier 2020. Il a coûté plus de 17 milliards de FCFA à l’Etat.

Mathias Kam
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