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Diplomatie: sommet de la CEDEAO, course contre la montre dans les coulisses à Ouagadougou, Bamako et Conakry

Publié le samedi 2 juillet 2022  |  Libre Info
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© Autre presse par DR
Le premier ministre Albert Ouédraogo et des responsables politiques à la primature
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Le sommet ordinaire de la CEDEAO aura lieu le 3 juillet 2022 à Accra, au Ghana. La situation politique au Burkina Faso, au Mali et en Guinée vont constituer les grands points de cette rencontre qui fait bouger les autorités dans tous les trois pays.

A quelques heures du sommet ordinaire de la CEDEAO, le 3 juillet 2022 les pouvoirs militaires à Ouagadougou, Bamako et Conakry s’activent à répondre aux demandes de la CEDEAO. C’est l’ultime sommet pour chaque pays.

La CEDEAO avait donné la date du 25 avril 2022 au Burkina Faso pour lui fournir un chronogramme acceptable de la Transition. Cependant, le Burkina avait demandé un délai supplémentaire pour poursuivre ses consultations, selon la CEDEAO.

Le sommet extraordinaire de la CEDEAO le 4 juin 2022 n’a pas annoncé des mesures contre les trois pays. Les chefs d’Etat avaient décidé de prendre les mesures (sanctions) au prochain sommet du 3 juillet 2022.

Course contre la montre
Aucun pays ne veut écoper des sanctions de la CEDEAO. La situation socio-politique est déjà tendue dans tous les trois pays. Chaque dirigeant travaille pour ne pas avoir son peuple sur son dos.

En si peu de temps, le Mali a fait adopter son code électoral et même définir les missions de l’autorité chargée de l’organisation des élections. Le ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop a rencontré dans la foulée le corps diplomatique à Bamako pour présenter l’évolution de la Transition et les efforts de son Pays.

Le médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan multiplie les voyages à Bamako pour les discussions. Pas de repos. Chacun doit réussir sa mission.

Le Mali avait espéré la levée de l’embargo de la CEDEAO contre son pays le 4 juin dernier mais hélas! Malgré la décision de la Cour de l’UEMOA de suspendre l’exécution, rien n’est fait. Le poids des sanctions pèse sur le Mali et il espère que ce sommet soit celui de son soulagement.

Le Burkina n’a pas encore écopé de sanctions et c’est tant mieux. Mais le pays court des risques si au prochain sommet, il n’arrive pas à présenter un chronogramme de la Transition aux chefs d’Etat.

Ce qui fait courir aujourd’hui les autorités de la Transition. Le mercredi 29 juin 2022 le premier ministre a rencontré illico presto les acteurs politiques après le conseil des ministres. Objectif? leur donner l’information sur le chronogramme des élections.

Il leur a été signifié que les élections vont se tenir en février 2025. Une décision « unilatérale » que certains partis politiques n’acceptent pas. Il est évident que cette manière de convoquer les politiciens par « SMS » à moins d’une semaine du sommet est juste pour légitimer un chronogramme taillé sur mesure.

L’ancien parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et l’alliance « Ensemble pour le Faso » ont vite rejeté ce chronogramme.

Le médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, Mahamadou Issoufou est, lui annoncé à Ouagadougou le 1er juillet 2022. Certainement que pour peaufiner les derniers réglages et la ligne de défense au sommet du 3 juillet à venir.

En Guinée, la crainte n’est pas aussi perceptible mais, il y a un travail de diplomatie en cours. Le ministre des affaires étrangères Dr Morissanda Kouyaté a effectué plusieurs visites à des chefs d’Etat pour présenter et défendre les efforts de la Transition en cours. Il s’est rendu ce mois de juin en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Ghana.

Le pays serait prêt à accepter la nomination d’un médiateur qu’il avait pourtant officiellement refusé à la CEDEAO.

Les Chefs d’Etat se préparent également pour le sommet de la CEDEAO
Les Chefs d’Etat ne sont pas en reste des coulisses de ce sommet de la CEDEAO. Les positions sont tranchées entre levée des sanctions et prise ou durcissement des sanctions.

Le président nigérien Mohamed Bazoum était à Abidjan il y ‘a quelques jours pour une visite officielle. Au menu de cette visite, il y avait la gestion des Transitions et le sommet de la CEDEAO en bonne place.

Alassane Ouattara, lui s’est envolé pour la France. De Paris, il se rendra directement au sommet de la CEDEAO à Accra.

Le président togolais Faure Gnasingbe s’attèle à obtenir une levée des sanctions de la CEDEAO contre le Mali. Il a été désigné par le pouvoir de Bamako pour jouer les bons offices auprès de ses pairs.
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