Le Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo
DAMIBA a eu des échanges, ce jeudi 30 juin 2022, en fin de
matinée, avec les leaders religieux autour de la situation
sécuritaire, de la réconciliation nationale et de la paix dans notre
pays.
« J’ai voulu cette rencontre pour qu’ensemble nous nous
interrogions sur le rôle que les leaders religieux peuvent et
doivent jouer pour aider notre pays à relever la tête et à
reprendre sa marche vers le développement et le progrès» , a
déclaré le Président du Faso à l’entame des échanges.
Au regard de la situation nationale marquée par le défi sécuritaire
et la nécessité de réconciliation pour aboutir à la paix, le Chef de
l’Etat estime qu’il nous faut pour une fois « mettre nos
divergences de côté, il nous faut nous aligner sur l’essentiel».
C’est pourquoi, «chacun à son niveau, dans sa confession religieuse et
sa croyance doit s’engager sans ambiguïté auprès des nos
communautés pour porter la vraie parole de Dieu et appeler
clairement ceux qui se sont perdus à revenir sur les sentiers de la
lumière», a souligné le Président Damiba. Selon le Président du
Faso, la victoire sur le terrain de la lutte contre le terrorisme est
«intimement liée » à la réconciliation de tous les Burkinabè.
«C’est dans cette logique que s’inscrit la démarche que j’ai
entreprise la semaine dernière d’organiser une rencontre avec les
anciens chefs d’Etat, Jean-Baptiste Ouédraogo et Roch Marc
Christian Kaboré », a-t-il souligné.
Cependant, pour parvenir à cette réconciliation, «nous devrons tôt
ou tard nous regarder dans les yeux, nous parler et nous
pardonner».
Dans cette optique, le Chef de l’Etat a invité les leaders religieux à
s’impliquer davantage pour aider le Burkina Faso à panser
également ses plaies par leurs prêches, intercessions, prières et
conseils afin «d’inciter chaque Burkinabè à semer les graines de la
tolérance et du pardon dans son cœur».
Les leaders religieux ont tous salué cette démarche du Chef de
l’Etat qui dénote «de la considération» des plus hautes autorités
pour les différentes communautés religieuses.
Pour le Président de la Fédération des églises et missions
évangéliques, pasteur Henri Yé, cette rencontre constitue «un
cadre de dialogue social pour qu’ensemble nous puissions
vraiment porter nos modestes contributions par rapport à la
situation que nous vivons dans notre pays ».
«Nous sommes très contents de ce qu’il nous a adressé comme
paroles, nous sommes très contents de ce qu’il attend de nous et
nous allons essayer de jouer notre partition dans la stabilisation
de ce pays, dans la sécurité, dans la promotion de la paix et de la
cohésion sociale», a soutenu Mgr Gabriel Sayaogo, Archevêque de
Koupéla.
Quant à la communauté musulmane, elle a réaffirmé sa volonté de
soutenir le Président du Faso dans la sécurisation du pays et pour
l’aboutissement du processus de réconciliation nationale.
« Nous avons marqué notre disponibilité avec toutes les
sensibilités musulmanes pour l’accompagnement de cette
initiative», a indiqué le Président de la Communauté musulmane
du Burkina Faso, El Hadj Moussa Kouanda.