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CEDEAO : Sommet du 3 juillet 2022, pas de repos pour Goïta et Damiba

Publié le mercredi 29 juin 2022  |  Libreinfo.net
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© Autre presse par DR
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Le Sommet extraordinaire de la CEDEAO doit se tenir le 3 juillet 2022. Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée connaîtront leurs sort, pour avoir été de mauvais élèves. Assimi Goïta du Mali mène ses actions. Paul-Henri Damiba du Burkina Faso a mis le grappin sur les audiences. Mamadi Doumbouya de la Guinée gère aussi les choses à sa manière. Chacun veut paraître excellent aux yeux de la CEDEAO, pour ne pas peut-être faire face à des lourdes sanctions économiques et financières.

Il n’y a pas de temps à perdre du côté du Mali. Il faut mettre les bouchons double, pour que la CEDEAO donne son «ok», pour une probable levée de l’embargo qui sévit sur le pays depuis janvier dernier.

Ainsi, le 28 juin 2022, les autorités maliennes ont publié le chronogramme des élections à venir, celles devant marquer la fin de la Transition en cours et le retour à l’ordre Constitutionnel. Les yeux sont rivés sur le 03 juillet à Accra, tout semble se faire illico presto, les rencontres et les déclarations en valent la chandelle.

Dans les actions des autorités de la Transition, on apprend que le collège électoral sera convoqué en octobre 2023, pour l’élection présidentielle, dont les premiers et seconds tours sont prévus en février 2024.

Aussi, les premiers et seconds tours des élections des députés à l’Assemblée nationale sont prévus en octobre et novembre 2023, sans oublier le référendum au mois de mars 2023 et les élections pour les conseillers des collectivités territoriales qui sont prévues en juin 2023.

Le pays de Modibo Keita est visiblement déterminé, à lever les goulots d’étranglement qui minent son économie depuis des mois. Et pour ça, il semble vouloir prouver sa bonne foi aux chefs d’États de la CEDEAO.

C’est pourquoi, on enregistre comme d’autres actions de la part des hommes forts du pays, la fixation de la durée de la Transition, la mise en place d’une commission chargée de l’élaboration d’une nouvelle Constitution, l’adoption de la nouvelle loi électorale par le Conseil national de Transition (CNT) et sa promulgation par le chef de l’État, ainsi que la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige).

Du côté du Burkina Faso, le Président Damiba qui est aussi dans le collimateur de la CEDEAO multiplie les audiences. La dernière date du 27 juin 2022, avec le Secrétaire général du comité de suivi du Forum sur la coopération sino-africaine, Peng Wu. D’ailleurs, en fin d’audience, monsieur Wu n’a pas manqué d’interpeller la CEDEAO et l’UEMOA à respecter les intérêts fondamentaux du pays. Il déclare: « La Chine appelle les parties concernées à résoudre le différend par le dialogue pacifique, maintenir la stabilité du pays et la solidarité tout en considérant les intérêts fondamentaux du Burkina Faso et de son peuple ».

Si le Mali est préoccupé à vouloir vaille que vaille montrer à la CEDEAO qu’il est un bon élève, et que le Président Damiba veut mériter la confiance de l’espace communautaire, le Président Mamadi Doumbouya de la Guinée lui, est serein au palais présidentiel Sékhoutouréya de Conakry.

Au sommet extraordinaire du 4 juin 2022, l’institution sous régionale a décidé de prononcer des mesures contre les trois pays le 3 juillet 2022. En attendant cette rencontre de grands décideurs, plusieurs chefs d’État multiplient les rencontres bilatérales. En effet, le Président nigérien Mohamed Bazoum était Abidjan en Côte d’Ivoire le 23 juin, pour une visite de 48h. Le Président ivoirien Alassane Ouattara, lui aussi, est en visite depuis le 26 juin à Paris en France, pour après rallier Accra au Ghana le 3 juillet, quant à la tenue du sommet.

A Bamako, le ministre des affaires étrangères Abdoulaye Diop a rencontré tous les diplomates pour présenter ce que le Mali fait, pour respecter un tant soit peu la volonté de la communauté internationale.

A Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, c’est un tapis rouge qui a été déroulé devant le médiateur de la CEDEAO Mahamadou Issoufou au palais présidentiel de Kosyam, le 18 juin dernier, dans l’espoir qu’il fasse bouger les lignes auprès de l’institution. Après son départ, le Président Damiba a même reçu officiellement Roch Kabore le 21 juin, celui-là même qu’il a renversé le 24 janvier 2022.

En tout état de cause, la date du 3 juillet 2022 va sans doute changer le cours de l’histoire dans ces trois pays qui ont connu des coups d’État.


Nicolas Bazié
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