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Burkina Faso : Agriculture, un étudiant en médecine aménage 3 hectares de Soja

Publié le mercredi 29 juin 2022  |  Libreinfo.net
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Ablassé Sebgo, ressortissant de Ziniaré, dans la région du Plateau-Central, est un étudiant à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. À sa 6e année de médecine, il réussit tant bien que mal à concilier études et agriculture. Il aménage un champ de Soja d’une superficie de 3 hectares. Nous l’avons rencontré le 27 juin 2022, lors d’un voyage de presse.

Né et grandi au village de Songpelcé, au milieu des agriculteurs, l’étudiant en 6e de médecine Ablassé Sebgo a décidé de retourner à la terre pour aider ses parents.

Le lundi 27 juin, aux environs de 11h, Ablassé Sebgo et d’autres agriculteurs ont aménagé leur agenda pour nous recevoir. Après avoir suivi une formation en production de semences, il se lance dans l’agriculture, en commençant par le Soja qu’il cultive sur une superficie de 3 hectares. Il suit ses cours dans la ville de Ouagadougou et le week-end, il part dans son champ à Ziniaré.

Qu’est-ce qui l’a motivé à se lancer dans l’agriculture souvent négligée par certains étudiants ?
Il nous explique: « Je suis né au village ici à Songpelcé. J’ai grandi et j’ai vu mes parents cultiver. En 2008, ils se sont lancés dans la production des semences améliorées. On a fait la production ensemble jusqu’à ce que j’obtienne mon baccalauréat en 2015. Étant à l’Université, j’ai décidé de revenir aider mes parents après avoir reçu une formation en production de semences améliorées».

L’étudiant fait déjà face à des obstacles
Sitôt engagé, Ablassé Sebgo, rencontre déjà des difficultés comme bien d’autres agriculteurs du Plateau-Central. En effet, se trouver un tracteur ou même louer, c’est la croix et la bannière.

« Pour labourer mon champ c’est tout un problème. J’ai appelé un propriétaire de tracteur pour qu’il vienne labourer mon champ. On a tourné deux semaines sans le voir. On était obligé de faire une partie du champ en Zaï et labourer l’autre partie avec des bœufs», déplore-t-il.

« L’autre problème, c’est la pluviométrie. Nous avons semé pendant quatre jours, sans qu’aucune goutte de pluie ne tombe», a-t-il ajouté.

Des difficultés que partagent d’autres agriculteurs
À ces difficultés s’ajoute celle de la disponibilité des intrants agricoles, à en croire Amadou Sebgo, président de l’Union régionale des producteurs et semenciers du Plateau-Central. Selon lui, certaines cultures ont besoin d’engrais 15 jours après la semence.

« À l’heure où je vous parle, nous n’avons pas encore reçu les engrais promis. Pourtant, bon nombre de personnes ont semé il y a plus de 20 jours», a laissé entendre le président de l’URPS de Ziniaré, ajoutant que cela pourrait compromettre certaines cultures.

Cependant, M. Sebgo de l’URPS se réjouit de la disponibilité des semences. « Les semences améliorées pour les producteurs sont bien arrivées. La région du Plateau-Central a reçu plus de 96 tonnes de semences composées de maïs, de riz pluvial, de soja, du mil, de niébé et bien d’autres spéculations», se félicite-t-il.

À l’endroit des autorités, l’étudiant-agriculteur Ablassé Sebgo leur propose de doter chaque ZAT (Zone d’appui technique) de tracteur. « Si on pouvait avoir un tracteur pour chaque commune ou chaque ZAT, cela pourrait faciliter notre travail», a-t-il souhaité.

Malgré les efforts du gouvernement, avec la subvention de 1 400 tracteurs, au profit du monde rural, l’agriculture reste rudimentaire dans plusieurs zones du pays, particulièrement dans la région du Plateau-Central, que nous avons visitée.

Daouda Kiekieta
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