Le Tribunal militaire de Ouagadougou a annoncé le mercredi 22 juin 2022 la mort de deux femmes dans la soirée du 21 juin devant la base aérienne 511 à Ouagadougou. Les deux victimes se sont retrouvées aux environs de 20h dans le dispositif des éléments de sécurité de la base aérienne, selon un communiqué du tribunal militaire rendu public mercredi dans l’après-midi.
A bord d’un véhicule, deux femmes ont trouvé la mort suite à des « tirs de sommations », explique le tribunal militaire dans un communiqué. Une troisième personne à bord du véhicule a été blessée.
De sources sécuritaires, Elles ont été mortellement fauchées après avoir tenté de forcer la barrière de sécurité de la base aérienne de l’aéroport international de Ouagadougou. « A la suite des alertes à la voix et des tirs de sommations qui n’ont pas été respectés, la sentinelle a été obligée de stopper ledit véhicule par des tiers, alors que celui-ci fonçait tout droit sur le poste », a indiqué le procureur.
Le communiqué précise par ailleurs qu’une enquête a été ouverte, « afin de situer les circonstances exactes et les responsabilités ». Selon les informations de Libreinfo.net, les deux femmes décédées sont toutes de la même famille. Il s’agit d’une mère et de sa fille. La mère était un agent administratif de la commune de Kiembara, province du Sourou, jusqu’à la retraite. Elle était appelée affectueusement « Maman ». La fille était une sage-femme. Une troisième personne qui se trouvait dans la voiture, a lui été blessé et est actuellement prise en charge.
Pour des raisons administratives, les corps n’ont pas été encore remis à la famille au moment où nous couchons ces lignes. En effet, après les constats du procureur militaire sur les lieux du meurtre dans la soirée de mardi, l’on apprend qu’il devrait encore se rendre à la morgue.
Face à la menace terroriste, la sécurité a été renforcée autour des casernes dans plusieurs localités du Burkina Faso. Cet énième incident pose le problème de la délocalisation des casernes disséminées.