Le professeur Charlemagne Ouédraogo, gynécologue-obstétricien, sur sa page Facebook officielle, sensibilise ce matin du 21 juin, sur
2022 sur la nécessité de faire des examens sanguins en début de grossesse. Voici sa publication.
Lorsqu'une femme est enceinte, la recherche de son groupe sanguin est obligatoire. Positif ou négatif, il faut des analyses de sang pour connaître le groupe sanguin de la mère, du père et cela permet de supposer celui fœtus. C'est important de le faire car il peut y arriver que les rhésus ne soient pas compatibles, ce qui peut mettre en danger le fœtus éventuellement.
L'incompatibilité rhésus entre la mère et le nouveau né, c'est à dire mère rhésus négatif, nouveau né rhésus positif peut conduire à des complications lors d’une future grossesse dont le fœtus serait de rhésus positif, même si aujourd'hui, les choses sont plus simples grâce à une injection préventive.
Lorsqu'une femme rhésus négatif est enceinte et que le père est de rhésus positif, l'enfant qui va naître peut être de rhésus positif ou négatif. Ses globules rouges sont considérés comme étrangers par la mère au cas où le rhésus du fœtus est positif.
Il se produira dans le sang de la mère des anticorps dirigés contre les globules rouges du bébé d’une grossesse ultérieure. Il y a donc incompatibilité entre la mère et l'enfant. Seules les mères rhésus négatif sont concernées.
Uniquement les femmes de groupes sanguins négatifs A-, B-, AB-, O- ont ce problème d'incompatibilité rhésus.
Si la mère est rhésus négatif et l'enfant rhésus positif, si leur sang se rencontre, la mère peut fabriquer des anticorps anti rhésus, qui vont s'attaquer aux cellules sanguines du fœtus de rhésus positif et entraîner sa mort ou une grosse morbidité.
Il n'y a pas de risque pour le bébé pendant la première grossesse. La réaction immunitaire ne se met pas à en place jusqu'à la fin de celle-ci. Elle n'est pas dangereuse au cours de cette première grossesse, car le placenta forme en quelque sorte une barrière.
Le problème c'est à la prochaine grossesse, si l'enfant est de rhésus positif. La réaction immunitaire se met en place, rendant possible le passage des anticorps à travers le placenta.
Heureusement, il est possible de faire une injection à la mère pour éviter les complications liées à l'incompatibilité rhésus.
L'injection n'est réalisée que si la mère est de groupe sanguin négatif et le père de rhésus positif. Systématiquement, une injection est faite à la mère de rhésus négatif autour du 6e mois de grossesse.
Après l'accouchement, il est impératif de grouper le nouveau-né. Si ce dernier est positif, une autre injection de sérum anti-D doit être faite à la mère dans les 72heures qui suivent, pour s'assurer qu'il n'y aura pas de problème au cas où elle retombait enceinte.
Si le groupe sanguin de l'enfant se révèle négatif à la naissance, cette injection n'est pas nécessaire.
Conseils
- les bilans sanguins en début de grossesse sont très importants,
- les mères rhésus négatif doivent toujours s'informer quand elles sont enceintes et bien suivre les prescriptions du spécialiste.