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Sommet du Commonwealth au Rwanda : Un pays sûr et propre, et double tableau gagnant pour Kigali

Publié le lundi 20 juin 2022  |  Aujourd`hui au Faso
Cérémonie
© présidence CI par DR
Cérémonie d`ouverture du 11e Sommet extraordinaire de l`Union Africaine
Samedi 17 novembre 2018. Addis-Abeba (Éthiopie). Cérémonie d`ouverture du 11e Sommet extraordinaire de l`Union Africaine. Photo : Paul Kagamé, Président rwandais et Président en exercice de l’Union africaine
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Un pays sûr et propre pour acceuillir les ouailles de Queen Elisabeth II.

Voilà résumé, ce cénacle qui se tient du 20 au 25 juin à Kigali. Lointaine déjà ce dimanche 29 novembre 2009, jour où le Rwanda de tradition francophone, décidait d’adhérer à la Communauté commonwealth, qui est pourtant une organisation qui fédère les territoires anciennement colonisés par les Britanniques.

Un aboutissement au prix d’enquêtes des droits-de-l’hommistes anglophones, et du doute de ceux-ci quant à la situation des droits de l’homme au pays de Paul Kagamé. En fait, le Rwanda a satisfait à certaines conditions pour y adhérer dont entre autres : Reconnaître la reine comme patronne du commonwealth, adopter l’anglais comme langue officielle, appliquer les droites de l’homme, valoriser la non-discrimination …

Des pour et contre, les premiers l’ont finalement remporté et ce jour-là, le pays des Mille collines devenait le 54e Etat membre du commonwealth. Un pied de nez à l’époque à la France, avec qui les relations exécrables (rupture diplomatique, choix de l’anglais comme première langue … dossiers judiciaires sur le génocide …) et qui avaient fini par former une énorme glace entre les 2 pays.

13 ans après, voici le même Rwanda qui accueille un sommet de cette organisation que coiffe la reine Elisabeth II. 5 000 délégués, une trentaine de chefs d’Etat attendus ce matin à Kigali, pour ce sommet de sa gracieuse Majesté. Pour l’occasion, Kigali a mis les petits plats dans les grands.

Pays plus que sûr même en temps normal, Big Brother est une réalité orwélienne du quotidien des Rwandais, pays propre sans sachets et chouchou de la Communauté internationale. Bref, celui qu’on appelle le Bonaparte de 1994 assure et les délégations du commonwealth en venant à Kigali se sentent en sécurité et aujourd’hui, cette sécurité vaut toutes les valeurs démocratiques, car à l’heure du terrorisme, des remous politiques, et de la «ruecratie», le Rwanda fait figure d’un pays spécial qui fait que bon nombre de nations riches sont prêts à y mettre leurs billes. D’ailleurs, par le Commonwealth, il y a cette politique de travail (Working Holiday Visa) un Rwandais par exemple peut aller travailler au Canada, en Australie et les Fonds pour la coopération économique, ça aide aussi.

Nettoyage des rues, travaux d’intérêt commun, embellissement de la ville, aménagement de 50 km de nouvelles routes par la mairie, construction de nouveaux abris-bus Bref, on peut multiplier à l’envi le côté carte postale réalisé pour ce rassemblement de Kigali. Mais, il a fallu aussi cacher certaines laideurs, comme l’éloignement de vendeurs ambulants, des enfants de la rue, des SDF …

N’empêche, c’est un sommet gagnant pour le Rwanda qui joue sur 2 tableaux, et qui joue bien sur ceux-ci. En effet, après le yoyo diplomatique avec la France et le Rwanda qui tourna casaque vers la Grande Bretagne, Emmanuel Macron a néanmoins œuvré à ce que la Rwandaise Louise Mushikiwabo soit élue secrétaire générale de l’OIF en octobre 2018. C’était un peu fort de café pour d’autres, mais pas pour le Rwanda, qui sortait grandi avec cette élection.

Ensuite, même avec ça, un nouvel ambassadeur français a été nommé le samedi 12 juin 2021 après que Macron ait fait le déplacement de Kigali le 27 mai 2021. Tout compte fait, par l’histoire du Rwanda, le leadership de l’homme mince de Kigali, par sa gouvernance, et la sûreté du pays, le Rwanda est une référence, et peu importe si de temps en temps, cette même Communauté internationale indexe le manque de démocratie et de droits de l’homme, juste pour amuser la galerie. Aujourd’hui, c’est moins la démocratie que des pays en sécurité, dont a besoin l’Afrique. Telle est la leçon qu’on peut tirer du Rwanda, qui est dans la Francophonie et dans le commonwealth sans qu’on trouve à redire. Un Rwandais qui gagne à tout

les coups ! En fait un pays qui joue dans la cour des grands.

La REDACTION
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