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Résilience à l’insécurité alimentaire au Sahel: le Projet 1 du Programme fait ses preuves

Publié le lundi 20 juin 2022  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
La farine de viande, une solution pour optimiser l`élevage au Burkina Faso
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Le Projet 1 du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P1-P2RS) a organisé, les 16 et 17 juin 2022, un ‘’press briefing’’ sur ses réalisations. Cette activité a consisté à une rencontre d’échanges avec les journalistes à Ouagadougou, suivie d’une visite du barrage de Googhin-Poedgdo dans la commune de Koubri. Les journalistes ont également visité des unités d’élevage à Torrodo dans la commune de Zorgho et une plateforme multifonctionnelle à Bissiri dans la commune de Zoungou, région du Plateau central.

Le Projet 1 du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P1-P2RS) a présenté ses réalisations aux journalistes. C’était au cours d’un ‘’press briefing’’ organisé les 16 et 17 juin 2022. Il s’est agi tout d’abord pour les responsables du projet d’échanger avec les hommes de médias à Ouagadougou. Selon le coordonnateur national de P1-P2RS, Daniel Gampiné, le Projet 1 de ce programme lancé en 2015 et qui tire vers sa fin a engendré des résultats en termes d’infrastructures de mobilisation des eaux de surface, d’appuis aux productions animale, halieutique et végétale, de la santé nutritionnelle et d’emplois des jeunes.

« Mais, nous sommes confrontés à des difficultés, notamment l’impact des crises sécuritaire et sanitaire. Certaines localités ne sont plus accessibles à cause de l’insécurité », a-t-il regretté. Pour lui, les défis de la seconde phase du projet seront surtout l’adaptation au changement climatique et la promotion des filières qui ne sont pas assez soutenues comme les tubercules, les racines, les patates. Il y aura des nouvelles zones, à l’entendre, qui seront touchées par ce deuxième projet. Après cette rencontre, les journalistes sont allés découvrir des sites de réalisation du projet.

Le barrage de Googhin-Poedgdo dans la commune de Koubri est le premier site visité par les journalistes en compagnie des responsables du P1-P2RS. L’intervention du projet a consisté à la réhabilitation et la reconstruction de cette infrastructure qui est passée d’une capacité de 1 050 000 m3 à 2 000 000 m3 en termes de volume.

Le projet a également aménagé un périmètre irrigué en système gravitaire en aval du barrage d’une superficie de 6,40 hectares au profit des producteurs de la localité. Le secrétaire chargé de la gestion du barrage, Souleymane Tapsoba, s’est réjoui de l’action du P1-P2RS sur cet ouvrage qui était, selon lui, dans un état de délabrement.« Les digues de ce barrage avaient cédé, mais avec l’intervention du projet, elles ont été reconstruites. Nous avons également bénéficié de périmètre irrigué aménagé. Nous sommes très reconnaissants au projet », a-t-il exprimé.

Des unités d’élevage impressionnantes
Une unité d’élevage de chèvres laitières à Torrodo dans la commune de Zorgho a été le deuxième point d’escale au cours de cette tournée. Là, Bibata Yaméogo a été dotée de cinq (05) chèrves laitières en 2019. En l’espace de trois (03) ans, elle disposait de 19 têtes. « J’ai enlevé 5 chèvres, c’est-à-dire les mises bas pour donner à une autre personne afin qu’elle aussi commence son élevage. C’est le principe du projet. J’ai aussi vendu 3 chèvres à 50 000 F CFA l’unité pour acheter un veau et 2 moutons », a-t-elle expliqué.

Pour elle, ce projet est très salutaire car il permet de lutter contre la malnutrition de leurs enfants à travers le lait des chèvres que l’on leur donne, et, de nos jours, source de revenus pour de nombreux ménages. Selon le spécialiste genre et nutrition au P1-P2RS, Roméo Ouili, l’idée de la chèvre laitière est d’amener les femmes et les ménages à améliorer l’état nutritionnel des enfants. Le choix des bénéficiaires, a-t-il précisé, était basé sur les femmes qui avaient des enfants de moins de cinq ans parce que ce sont eux qui sont plus exposés à la malnutrition.

Dans la même localité, les journalistes se sont aussi rendus à l’unité d’embouche ovine de Edith Silga. Elle a bénéficié au départ de deux brebis et d’un bélier. Son unité compte actuellement une vingtaine de têtes. « Je suis très contente de cette aide parce que j’arrive à payer la scolarité de mes enfants et à nourrir ma famille sans problème. Les difficultés dans cette activité se résument au manque et à la cherté d’aliment pour bétail. Tout compte fait, je suis très reconnaissante au projet », a-t-elle signifié.

La plateforme multifonctionnelle de Bissiri dans la commune de Zoungou, dans la province de Ganzourgou, a été le dernier site visité. Dans cette plateforme, 43 femmes font la mouture, le décorticage, la transformation des noix de karité et de néré à travers la fabrication de savon et de ‘’soumbala’’. La responsable d’unité d’appui technique en agriculture, Martine Kazienga, accompagne ces femmes dans leurs tâches par des conseils pratiques.

La principale difficulté de ces femmes, a-t-elle souligné, est le manque de marché d’écoulement de leurs produits. Qu’à cela ne tienne, les femmes bénéficiaires de la plateforme multifonctionnelle de Bissiri disent être satisfaites de ce joyau qui leur permet de subvenir à leurs besoins quotidiens en termes de nourriture et bien d’autres.

Kowoma Marc DOH
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