Le gouvernement burkinabé a fermement condamné, dans un communiqué publié le 17 juin 2022, les « discours de haine”, faisant l’apologie de l’ethnicisme sur les réseaux sociaux. En plus, il y a la stigmatisation des communautés qui est à combattre. « Il (le gouvernement) se donne tous les moyens de rechercher et retrouver les auteurs de ces propos incendiaires afin qu’ils répondent de leurs actes », peut-on lire.
Par Daouda Kiekieta
Le communiqué indique que des discours de haine contenus dans des audios circulent sur les réseaux sociaux, appelant au meurte collectif contre certains Burkinabè.
« Dans des propos qui choquent profondément la conscience humaine et nationale, des individus font l’apologie d’un ethnicisme éculé et appellent au meurtre collectif de certains de nos compatriotes », explique la note.
Condamnant fermement ces « propos indiciaires » qui visent à saper les « fondements du vivre-ensemble », le gouvernement affirme que les auteurs seront poursuivis pour qu’ils répondent de leurs actes.
En juin 2020, un étudiant a été mis aux arrêts pour faits d’incitation à la haine et à la violence. Ce dernier avait publié sur Facebook un message appelant au meurte contre une communauté donnée. C’est un combat que le Collectif contre la stigmatisation des communautés mène depuis 2019.
Pour les faits de même nature, un autre étudiant a également été condamné par le Tribunal correctionnel de Ouagadougou, le 30 octobre 2019 à vingt-quatre (24) mois d’emprisonnement ferme et à une amende ferme de trois cent mille (300 000) francs CFA.