Au moins cinquante civils ont été tués dimanche, dans une attaque perpétrée par des inconnus armés contre la commune de Seytenga, située dans la province du Séno, dans le Sahel burkinabè, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement burkinabè Lionel Bilgo, lors d’une conférence de presse.
"Hier encore des hommes armés ont commis l’irréparable dans la zone de Seytenga. Ils sont arrivés et ils ont fauché des vies d’innocentes populations. L’armée ayant été sur le terrain dès hier a commencé une recherche des victimes ou des corps. Jusqu’à cet après-midi, 50 corps ont été retrouvés et les recherches se poursuivent", a déclaré M. Bilgo.
Le porte-parole du gouvernement a expliqué que ce bilan pourrait évoluer, alors que les forces de défense et de sécurité poursuivent les recherches.
Des populations ayant fui l’attaque ont été prises en charge dans la ville de Dori, chef-lieu de la région du Sahel, a soutenu M. Bilgo.
Bien avant cette attaque, des inconnus armés avaient attaqué jeudi dernier le poste de gendarmerie de Seytenga, tuant 11 gendarmes.
Toujours dans la même province du Séno, quatre policiers burkinabè ont été tués et deux autres toujours portés disparus, au cours d’une attaque menée dimanche, par des inconnus armés contre un détachement de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) de Yakouta, a annoncé lundi dans un communiqué la police.
Le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes depuis 2015, attaques qui ont fait de nombreuses victimes et plus de 1,9 million de déplacés internes, selon les chiffres officiels.