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Baisse du prix du riz, sucre et huile importés : « Ce sera dans quelques jours », selon Moumouni Doulkoum, directeur général de la réglementation et du contrôle des prix du ministère en charge du Commerce

Publié le lundi 13 juin 2022  |  Sidwaya
Importation
© Autre presse par DR
Importation de riz de mauvaise qualité
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Après l’annonce, le 9 février dernier, de la baisse des valeurs en douane du riz, du sucre et de l’huile importé faisant suite à une dizaine de jours de négociation entre le gouvernement et les opérateurs économiques, les Burkinabè s’interrogent sur la date d’effet des nouveaux prix sur les marchés locaux.

Selon le directeur général de la réglementation et du contrôle des prix (DGRCP) du ministère en charge du Commerce, Moumouni Doulkoum, ce sera dans quelques jours.

« Dès la semaine prochaine, le service des douanes, le ministère en charge du commerce et les impôts vont s’atteler pour que les populations, en tout cas, dans les prochains jours, puissent commencer à sentir les effets des différentes mesures prises actuellement », a-t-il déclaré le vendredi 10 juin 2022 à Sidwaya.

Concrètement, l’induction de cette baisse nécessite que l’administration douanière paramètre le logiciel de son système de calcul des droits de douane afin de remplacer l’ancienne valeur par la nouvelle.

Mais pour l’instant, aucune idée sur le prix du kilo de riz, de sucre ou du litre d’huile après l’application des baisses annoncées.

« Comme ce sont des produits importés, on n’a pas une idée sur la valeur d’achat des marchandises. C’est vrai que le gouvernement a consenti une baisse sur la valeur en douane de ces produits mais dans le calcul du prix de revient de la marchandise, on prend en compte le prix d’achat. Ce sont les droits de douane qui vont diminuer et c’est sur cette base que les nouveaux prix des produits seront fixés », détaille Moumouni Doulkoum.

A chaque arrivage, les prix seront déterminés et portés à la connaissance des consommateurs promet-il.

En tout état de cause, M. Doulkoum garantit que le bénéficiaire final de ces mesures, c’est bien le consommateur.

« Les importateurs seront obligés de venir déposer leurs fiches de décomposition des prix au niveau du ministère du commerce pour que l’on puisse déterminer les prix licites prenant en compte cette baisse avant toute commercialisation de leurs produits. Et ces prix seront portés à la connaissance des consommateurs. Des opérations de contrôle seront organisées et intensifiées pour faire respecter cette mesure afin que le bénéfice aille au consommateur », a rassuré le directeur général de la réglementation et du contrôle des prix.

Et à propos de contrôle, le président de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), Dasmané Traoré, qui a pris part aux négociations entre le gouvernement et les opérateurs économiques prévient qu’ils seront sur le terrain.

« Il y aura des sorties. Nous allons indiquer les boutiques, nous allons accompagner l’Etat pour que les boutiquiers soient sensibilisés et de façon qu’ils adhèrent naturellement à la chose », annonce-t-il.

Mais pour le président de la LCB, la veille devrait être assurée par tous les citoyens. « Cela commence déjà par l’exigence que les citoyens doivent observer au niveau des structures de vente. Si dans les deux ou trois semaines à venir on ne sent pas vraiment cette subvention au niveau du pays, il faut que le citoyen commence à s’inquiéter, à la limite qu’il commence à signaler cela de façon à ce que des dispositions puissent être prises », interpelle le président de la LCB.

C’est d’ailleurs en ce sens qu’un numéro vert a été institué afin que les populations puissent dénoncer des cas d’irrégularité de prix, rappelle le DGRCP.

« C’est le 80 00 11 84 ; 80 00 11 85 ; 80 00 11 86. Les citoyens commencent à comprendre ce rôle et nos services ont été plusieurs fois interpellés pour dénoncer des cas », précise-t-il.

Le 9 janvier dernier, le gouvernement a convenu avec les opérateurs économiques d’un certain nombre de mesure pour faire baisser les prix des produits de grande consommation, en l’occurrence, le riz, le sucre et l’huile alimentaire. Ce sont :

- la baisse des valeurs en douane du riz, du sucre et de l’huile alimentaire à hauteur de 14 257 021 072 FCFA sur une période de 6 mois.
- la suspension de l’obtention de certificat d’assurance marchandise qui était exigée pour lever la déclaration préalable d’importation.
- le maintien du prix du pain à 150F et baisse du poids à 160g.
- la mise en place d’une ligne de crédit de 5 milliards dont les conditions seront fixées entre l’Etat, les boulangeries et les établissements financiers.
- la mise en place d’un programme de renforcement des capacités des boulangeries (formation en matière de gestion)
- la prise en charge des factures d’électricité et d’eau des boulangeries sur une période de 3 mois (maximum 150 000f consacré par boulangerie régulièrement déclarée auprès de l’administration fiscale).

A l’égard des minoteries (producteurs de farine de blé), le gouvernement a soumis l’obtention de l’autorisation d’importation de la farine de blé à l’achat une tonne de farine locale pour pouvoir importer 3 tonnes de farine.

Au bout des délais de 6 et 3 mois, le gouvernement une évaluation sera faite sur l’incidence de ces mesures, précise Moumouni Doulkoum.

Fabé Mamadou OUATTARA
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