Ceci est une tribune de Ablassé Ouédraogo, président du parti politique Le Faso Autrement, sur sa page Facebook. Après une visite de son parti chez le cardinal Philippe Ouédraogo, ce 4 juin 2022, Ablassé Ouédraogo, rappelant que « le peuple n’appartenait ni aux politiciens ni aux militaires », a estimé nécessaire que la transition soit « recadrée et recentrée sur ses objectifs ultimes pertinents… ». Il affirme que les acteurs politiques ont « l’obligation de soutenir la transition » pour qu’elle reussisse sa mission. www.minute.bf vous propose l’intégralité de son écrit.
« Ce samedi 04 juin 2022, Son Eminence le Cardinal Philippe OUEDRAOGO, Archevêque Métropolitain de Ouagadougou et Président du SCEAM, nous a fait l’honneur de recevoir une délégation du Parti Le Faso Autrement que j’ai conduite à cette rencontre d’échanges.
Il vous souviendra qu’au mois de janvier 2022, la Direction du Parti avait rencontré le Mogho Naaba Baongho le 07 janvier 2022, le Pasteur Henri YE de la Fédération des Églises et Missions Évangéliques (FEME), le 10 janvier 2022, et la Fédération des Associations Islamiques du Burkina Faso (FAIB), Ie 11 janvier 2022 pour des concertations et des réflexions sur la situation nationale.
De par la volonté de Dieu, le Tout Puissant, notre rencontre avec le Cardinal Philippe OUEDRAOGO a pu se dérouler ce matin pour des raisons de calendrier.
Nous avons saisi l’occasion pour lui présenter les condoléances du Parti à la suite du décès de deux de ses frères le 19 mars 2022.
Nous avons ensuite partagé nos sentiments et nos points de vue sur la situation nationale qui est très difficile et très préoccupante aux plans économique, sécuritaire, social et politique.
De nos entretiens, nous avons tous réaffirmé que le peuple n’appartenait ni aux politiciens ni aux militaires et que le salut du Burkina Faso ne peut que passer par la construction de l’unité nationale et la réalisation d’une réconciliation nationale inclusive, sincère, et ouverte.
Nous, au Parti Le Faso Autrement, considérons que les acteurs de la vie politique ont l’obligation de soutenir la transition afin qu’elle soit une réussite pour l’intérêt général des Burkinabè.
Pour ce faire, les agitations négatives sous forme d’invectives et de menaces, que nous observons n’ont pas de place dans le contexte actuel où notre pays a besoin de toutes ses filles et fils pour lutter contre l’insécurité et ainsi assurer son existence territoriale et son développement durable.
Nous invitons les uns et les autres à calmer le jeu surtout que les plus virulents d’entre eux sont ceux là même qui ont conduit l’ancien président Roch KABORE à la perte et dans le gouffre et le Burkina Faso dans sa situation actuelle. Ils devraient prendre du recul et faire leur introspection afin de se rendre utiles au Burkina Faso dans cette transition qu’il faut impérativement réussir.
Il est nécessaire que la transition soit recadrée et recentrée sur ses objectifs ultimes pertinents, à savoir, l’organisation d’élections équitables et transparentes dans la sécurité pour permettre le retour rapide à l’ordre constitutionnel normal, toute chose qui égale par ailleurs permettra à notre cher pays de ne pas être le pestiféré de la Communauté internationale.
C’est ensemble que nous avons fait le choix de vivre dans la République et la démocratie, avec pour fondement la Constitution du 02 juin 1991. »