Ouagadougou : La justice doit mettre fin à « l’accaparement sauvage » des terres à Ouidtinga, selon Zagraphe

Publié le dimanche 5 juin 2022 | minute.bf

© Autre presse par DR
Ouagadougou : La justice doit mettre fin à « l’accaparement sauvage » des terres à Ouidtinga, selon Zagraphe

Le conflit foncier qui oppose, d’une part les propriétaires terriens de Ouidtenga à la société immobilière Immorex et d’autre part la société immobilière Zagraphe à Immorex, tire sûrement à sa fin. Après les sorties médiatiques des propriétaires terriens qui ont salué la décision provisoire de justice condamnant la société immorex pour « stellionat », c’est autour de Zagraphe de se prononcer. Au cours d’un point de presse ce samedi 04 juin 2022, la société immibilière Zagraphe s’est montrée aussi confiante sur la suite judiciaire de cette affaire contre Immorex.

Tout est parti du titre foncier d’un terrain de 666 ha acquis par Immorex. Le terrain en question, faut-il le rappeler, est « à cheval sur deux Communes Ouagadougou et Koubri ». Cependant, c’est ce titre foncier de 666 ha qui est contesté par les propriétaires terriens du village de Ouidtinga et par la société Zagraphe qui dit être attributaire de certains terrains dans le périmètre des 666 ha revendiqués par Immorex. Selon le rapport du Chef de service du cadastre et des travaux fonciers, « la commune de Koubri a outrepassé ses compétences territoriales pour octroyer illégalement 520 ha sur les 666 ha à Immorex », car, les 520 ha « ne font pas partie de la Commune de Koubri, mais bien de Ouagadougou ».

C’est sur ce document que la société Zagraphe entend se satisfaire de la suite à donner à ce marathon judiciaire. À en croire l’avocat de la société Zagraphe, Dominique Kaboré, ce rapport « met à nu l’irrégularité du titre foncier de Immorex et dédouane les personnes qui ont été inquiétées de ce fait, des accusations qui avaient été formulées contre elles ». Ainsi, la société Zagraphe qui réclame « 129ha sur les 666 ha revendiqués par Immorex », a en croire M. Kaboré, est confiante que « le dossier connaitra un dénouement en leur faveur » et mettra fin à « l’accaparement sauvage et frauduleux » des terres des paysans.

Pour Gabriel Sawadogo, représentant des propriétaires terriens de Ouidtenga et « victime du titre foncier revendiqué » par Immorex, les propriétaires terriens sont plus que jamais « sereins ». Parce que, explique-t-il, « il est sorti de l’aveu même du notaire (de Immorex, NDLR) lors des débats devant les juges que l’acte qu’il a eu à faire ne répondait pas aux normes tant dans la forme que le fond ». Et cela a envoyé le tribunal « à dire que Immorex a utilisé des actes frauduleux pour arriver à ses fins », se convainc-t-il, dans ce qui est pour le moment « une décision provisoire ».

« Aujourd’hui nous avons un rapport qui a été produit par le cadastre foncier qui dit que les villages de Balkui et de Ouidtinga ne sont pas dans le ressort territorial de celui qui a eu à faire une délibération pour donner à Monsieur Sandwidi Moïse 666 ha. Donc nous sommes plus que confiants », a manifesté Gabriel Sawadogo. Pour lui, le temps ne lutte pas contre eux, mais pour eux. Pour l’heure, M. Sawadogo a terminé en indiquant clairement qu’ « il y aura une plainte contre la Mairie de Koubri ».

Commentaires

Dans le dossier