Le Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B), en partenariat avec l’ONG la Chaine de l’espoir a lancé jeudi, sa deuxième campagne de chirurgie maxillo-faciale de 10 jours, pour prendre en charge une soixantaine de patients souffrant des séquelles de brulures, de noma et des pathologies de la bouche.
« Cette campagne de chirurgie veut offrir une chance à tous les patients les plus défavorisés qui souffrant des séquelles de brûlure et de noma, les fentes faciales, les pathologies de la bouche et de la face », a déclaré le Directeur général (DG) du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B), Seydou Nombré.
Pour M. Nombré, la campagne de chirurgie maxillo-faciale, initiée en collaboration avec l’ONG la Chaîne de l’espoir, consiste à prendre en charge une soixantaine de patients.
Le premier responsable du CHU-B s’exprimait jeudi à Ouagadougou, au lancement de la deuxième campagne de chirurgie des personnes, vivant avec les séquelles de brulures, de noma et des pathologies de la bouche.
« Le CHU-B a fait de la chirurgie réparatrice, une priorité dans son projet d’établissement hospitalier (2019-2023) qui a été élaboré de façon inclusive par tous les acteurs du centre hospitalier », a-t-il soutenu.
Selon Seydou Nombré, cette campagne qui vient à point nommé témoigne que l’hôpital est dans une phase de mise en œuvre de son projet, malgré les limitations des ressources et le contexte national et international.
La cheffe de mission de l’ONG La chaine de l’espoir au Burkina Faso, Aïssata Tall
Selon la cheffe de mission de l’ONG La chaine de l’espoir au Burkina Faso, Aïssata Tall, la campagne s’inscrit dans le cadre du projet de prévention et de prise en charge du noma et des pathologies maxillo-faciales.
Mme Tall a souligné que cette deuxième édition, cofinancée par l’Agence française de développement (AFD) vise à soulager les personnes souffrant des séquelles de brûlures, des fentes faciales et autres.
D’après elle, tous patients se présentant au CHU-B et qui sont «opérables » par les équipes présentes sont éligibles à la deuxième campagne de chirurgie maxillo-faciale.
« C’est une opération qui est financée à 100% par la chaine de l’espoir et qui apporte du matériel, des équipements et qui couvre également les frais opératoires », a-t-elle confié.
La cheffe de service de la stomatologie et chirurgie maxillo-faciale du CHU-B, Dr Laéticia Tiendrébéogo/Ouédraogo a expliqué que la maladie de noma et les fentes faciales touchent particulièrement plus les enfants que les adultes.
Mme Tiendrébeogo a fait savoir que ces genres de maladies ont un impact psychosocial chez les patients.
L’initiative est saluée par les bénéficiaires
« Nous n’avons pas encore prévu de prendre un cas assez lourd pour cette campagne, mais nous avons assez de cas légers », a-t-elle indiqué.
L’une des patientes, Roukiétou Traoré, de la province du Zondoma s’est dit satisfaite de l’initiative du CHU-B qui lui permet de ressembler un peu aux autres personnes.
« Je remercie beaucoup l’ONG qui a songé à nous aujourd’hui », a-t-elle indiqué.