La cérémonie solennelle de prestation de serment de quatre nouveaux conseillers du Conseil supérieur de la communication (CSC) est intervenue devant les « sages » du Conseil constitutionnel, le vendredi 27 mai 2022, à Ouagadougou.
Marie Danielle Bougaïré/Zangréyanogho, Bobar Félix Kambiré, Mamadou Ali Compaoré et Wendinmi Valérie Bonkoungou/ Saouadogo ont été récemment nommés conseillers au Conseil supérieur de la communication (CSC). Conformément aux disposi-tions légales, ils ont prêté serment devant le Conseil constitutionnel au cours d’une cérémonie solennelle, le vendredi 27 mai 2022, à Ouagadougou.
A travers la formule : « je jure solennellement de bien et fidèlement remplir ma fonction de membre du Conseil supérieur de la Communication en toute indépendance et impar-tialité, de façon digne et loyale et de garder le secret des délibérations », chaque conseiller a pris l’engage-ment d’assumer pleinement sa fonction. A l’issue de cet acte, le président par intérim du Conseil constitutionnel, Bouraïma Cissé, les a renvoyés à l’exercice de leur fonction de conseillers. Désormais, les quatre nouveaux conseillers, devront, aux côtés de leurs collègues, veiller entre autres, au respect de la législation et de la règlementation inhérente à la communication.
Ils devront être également regardants sur le respect de la déontologie par les sociétés de radiodiffusion sonore et télévisuelle privées et publiques, par les journaux, la presse en ligne…« Le serment que vous venez de prêter vous engage, entre autres, à l’indépendance, à l’impartialité, au respect de l’intérêt général. Il implique de votre part une lourde responsabilité au regard de la pluralité d’opinions dans le paysage médiatique burkinabè », a rappelé le président par intérim du Conseil constitutionnel aux quatre conseillers. Dans un contexte marqué par la lutte contre le terrorisme, M. Cissé a évoqué le défi de régulation d’une diversité de médias qui cherchent à informer sans faire le jeu des groupes armés terroristes. « Comment protéger le public, notamment la jeunesse des contenus nuisibles à son épanouissement à l’ère du numérique, avec toutes les possibilités qu’elle offre ? Voici des problématiques qui devraient intéresser notre système national de régulation des médias quel qu’en soit le support », a indiqué Bouraïma Cissé.
La conseillère, Marie Danielle Bougaïré/Zangréyanogho, a déclaré qu’ils arrivent au sein du CSC dans un contexte très particulier marqué par l’insécurité dans le pays. Elle a précisé que, de concert avec les autres conseillers et le personnel du CSC, ils vont œuvrer à ce que le cadre règlementaire de fonctionnement des médias puisse être respecté dans l’intérêt de tous. « Nous allons travailler en synergie pour que ce cadre réglementaire soit appliqué comme il se doit. Notre devoir, c’est de travailler à ce que le CSC soit dans de bonnes conditions, que les médias puissent également travailler dans de bonnes conditions », a-t-elle souligné. De son côté, Mamadou Ali Compaoré s’est réjoui d’avoir prêté serment. Pour lui, leurs missions ne sera pas difficile d’autant plus que les médias burkinabè sont « sérieux et conscients des enjeux et de la situation du pays ». « Nous allons tout mettre en œuvre pour que les journalistes puissent faire leur travail tranquillement sans anicroche, mais veiller à ce que cela soit fait en respectant la déontologie et l’éthique. Chacun a son éthique, mais également en tenant compte de la situation fragile, nous pourrons sortir des difficultés », a-t-il conclu.