« Le monde compte aujourd’hui 2 668 milliardaires, soit 573 de plus qu’au début de la pandémie (covid-19) en 2020 », selon un rapport publié par l’organisation humanitaire Oxfam. Dans ce rapport consulté par www.minute.bf, Oxfam propose de récolter des impôts sur la fortune des riches pour aider les pauvres dont la situation s’est dégradée avec l’avènement du covid-19.
« La richesse des milliardaires et les bénéfices des entreprises ont atteint des niveaux records pendant la pandémie de covid-19, tandis que plus de 250 millions de personnes supplémentaires pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté en 2022 à cause du coronavirus, de l’augmentation des inégalités dans le monde et du choc de la hausse du prix des denrées alimentaires exacerbée par la guerre en Ukraine », a écrit Oxfam dans son rapport. L’organisme humanitaire installé dans plusieurs pays, a même révélé que « le monde compte aujourd’hui 2 668 milliardaires, soit 573 de plus qu’au début de la pandémie (covid-19) en 2020. »
Une situation (covid-19) qui, selon Oxfam, a fait baisser « les revenus de 99 % de l’humanité (…), avec la destruction de l’équivalent de 125 millions d’emplois à temps plein en 2021. »
Face à cela, l’organisation humanitaire propose l’imposition des riches pour venir en aide aux pauvres. Primo, Oxfam conseille « un impôt urgent sur les bénéfices excédentaires réalisés par les plus grandes entreprises mondiales durant la pandémie. » Si le Fonds monétaire international (FMI), l’Organisation de Coopération et de Développement économique (OCDE) et l’Union européenne (UE) ont proposé aux gouvernements « d’imposer un impôt sur les bénéfices exceptionnels aux entreprises énergétiques qui ont enregistré des profits record à la suite de la flambée des prix de l’énergie, pour aider les populations à faire face à la hausse des factures », Oxfam, de son côté, recommande « l’instauration d’un impôt provisoire de 90 % sur les bénéfices excédentaires, afin de récupérer les bénéfices exceptionnels des grandes entreprises, toutes industries confondues. » Appliqué contre « seulement 32 multinationales extrêmement prospères durant la pandémie de COVID-19 », un tel impôt pourrait générer « 104 milliards de dollars de recettes », selon les estimations d’Oxfam.
En outre, l’organisation humanitaire suggère-t-elle « un impôt permanent sur la fortune des plus riches. » Toute chose qui, à l’en croire, permettrait de « rééquilibrer la fiscalisation du capital et du travail, de réduire fortement les inégalités, et de limiter le pouvoir politique exorbitant et les émissions de carbone démesurées des ultra-riches. »
En clair, les prévisions d’Oxfam indiquent qu’« un impôt progressif net sûr de seulement 2 % pour les fortunes supérieures à 5 millions de dollars, de 3 % pour les fortunes supérieures à 50 millions de dollars et de 5 % pour les fortunes de plus de 1 million, pourrait générer 2 520 milliards de dollars au niveau mondial, soit de quoi sortir 2,3 milliards de personnes de la pauvreté, produire suffisamment de vaccins pour l’ensemble de la population mondiale et fournir une protection sociale et de santé universelles aux personnes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire (3,6 milliards de personnes). »