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Assemblées annuelles de la BAD 2022 : résilience climatique et transition énergétique au menu

Publié le mercredi 25 mai 2022  |  Sidwaya
CIEA
© aOuaga.com par Marc Innocent
CIEA 2017: la deuxième édition de la conférence ouverte par le Président Ouattara
Abidjan le 28 Mars 2017. La 2éme édition de la Conférence Internationale sur l’Emergence de l’Afrique (CIEA) s’est ouverte ce mardi à Abidjan en présence de plusieurs personnalités parmi lesquelles les Chefs d’Etat du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, Sénégal, Macky Sall, de la Guinée Alpha Condé de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, Helen Clark, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et Akinwumi Adesina, président de la Banque Africaine de Développement (BAD).
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Les Assemblées annuelles 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) se tiennent du 23 au 27 mai 2022 à accra, au Ghana, sous le thème : « Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique ».

Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) renoue avec ses sessions chaque année en présentiel après les rendez-vous, en visioconférence, de 2020 et 2021 en raison de la COVID-19. En effet, il tient du 23 au 27 mai 2022, ses 57es Assemblées annuelles à accra, au Ghana, sous le thème : « Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique ». Ces assises ont enregistré la présence de fortes personnalités à l’image du président ghanéen, Nana Akufo-Addo, du vice-président de la Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné. De milliers de participants d’Afrique et d’ailleurs, le personnel et la « haute » direction de la BAD, ses gouverneurs représentant les 54 pays africains et les 27 pays membres non régionaux de l’institution y prennent également part. Au cours de ces Assemblées 2022 de la Banque, les gouverneurs ont eu un dialogue de haut niveau avec le président du Groupe de la BAD, Dr Akinwumi Adesina et son équipe. Cet évènement le plus important du calendrier de gouvernance de la BAD a vu aussi des participants se connecter en ligne pour se joindre aux réflexions dans la capitale du pays de Kwamé Nkrumah, sur le passé, le bilan des réalisations et les perspectives de l’institution bancaire africaine. Selon le président Adesina, le changement climatique et les déficits en électricité, entre autres, sont deux défis à relever, justifiant ainsi l’importance du thème proposé qui s’aligne sur les préparatifs de la COP 27 prévue à Sharm El Sheikh en Egypte.
Deux problématiques à discuter

Le choix porté sur cette thématique va, pour lui, permettre au Groupe de la BAD de porter haut les discussions sur les deux problématiques de la résilience climatique et la transition énergétique en Afrique. Dr Adesina a déclaré que la guerre en Ukraine a entraîné notamment la hausse des prix de l’énergie, des engrais et la perturbation des importations alimentaires. A l’entendre, l’Afrique traverse une crise alimentaire en raison de 30 millions de tonnes d’importations alimentaires, notamment de blé et de maïs qui ne proviendront pas de Russie et d’Ukraine. Pour remédier à cette situation, a-t-il déclaré, le Groupe de la BAD et la Commission de l’Union africaine (UA) ont mis en place une facilité de production alimentaire d’urgence en Afrique, d’une valeur de 1,5 milliard de dollars, qui fera bénéficier à 20 millions d’agriculteurs africains des semences et des engrais améliorés, ainsi que d’autres intrants agricoles.

Ce, a-t-il expliqué, pour produire rapidement 38 millions de tonnes métriques de denrées alimentaires composées de 11 millions de tonnes (t) métriques de blé, 18 millions de t métriques de maïs, six millions de t métriques de riz et 2,5 millions de t métriques de soja. Les économies africaines ont souffert de la COVID-19 engendrant une diminution du taux de croissance du PIB de -1,6% en 2020, avec à la clé, plus de 26 millions de personnes affectées par l’extrême pauvreté et plus de 30 millions d’emplois perdus, a indiqué le président du Groupe de la BAD. A cet effet, a-t-il souligné, la BAD a approuvé un mécanisme de réponse aux crises à hauteur de 10 milliards de dollars pour soutenir les pays africains ayant aidé à former 130 000 agents de santé, fournir une protection sociale à près de 30 millions de ménages vulnérables et élargir le financement et le soutien consultatif à 300 000 petites et moyennes entreprises.

Concernant le changement climatique, Dr Adesina a déploré qu’il asphyxie les économies d’Afrique. Il en veut pour preuve, la perte, chaque année, en Afrique, de 7 à 15 milliards de dollars à cause du changement climatique, un montant qui devrait atteindre 50 milliards de dollars par an d’ici à 2040. « L’Afrique, qui ne représente que 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, est lésée par la finance climatique. Les besoins de financement de l’Afrique pour faire face au changement climatique se situent entre 1,3 milliard de dollars et 1,6 milliard de dollars sur la période 2020-2030. Cependant, l’Afrique ne reçoit pas suffisamment de ressources pour lutter contre le changement climatique », a soutenu le président Adesina. Il a déploré le fait que l’Afrique ne reçoit que 3 % du total des financements climatiques mondiaux. Entre la COP 26 qui s’est achevée et la COP 27 qui va être abritée par l’Afrique, les débats devraient proposer des recommandations pour la mobilisation des ressources afin d’atteindre la résilience climatique et une transition à faible émission de carbone soutenues par la BAD. Le Fonds africain de développement, guichet de financement concessionnel de la BAD, qui a 50 ans cette année, a été magnifié lors des 57es Assemblées annuelles.

Boukary BONKOUNGOU

à Accra (Ghana)
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