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Assurance agricole : les bénéficiaires ont reçu leurs chèques

Publié le mardi 24 mai 2022  |  Sidwaya
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La cité du Cavalier rouge a accueilli, le samedi 21 mai 2022, la cérémonie de lancement des indemnisations de la campagne d’assurance agricole 2021-2022. Au total, 194 sinistrés ont été dédommagés, d’un montant de plus de 11 millions F CFA.

Le ministre en charge de l’agriculture, Innocent Kiba : « Quand il y a des aléas climatiques et des risques, les producteurs sont hésitants dans la mise en œuvre de nouvelles technologies ».
Talata Tindano, producteur de riz et de maïs dans la région de l’Est, n’a pu récolter aucun grain de ses deux spéculations au cours de la saison écoulée. Lui qui s’apprêtait à vendre son bœuf pour acheter du sorgho afin de nourrir sa famille est à présent soulagé. Il n’a pas caché sa joie en cette matinée du samedi 21 mai 2022, à Koudougou, lors du lancement des indemnisations de la campagne d’assurance agricole 2021-2022. M. Tindano a reçu le chèque de 312 mille 842 F CFA des bénéficiaires de sa région. Comme lui, ils sont au total, 194 producteurs qui ont été déclarés sinistrés par l’assurance, pour une superficie totale de 370 hectares de maïs. Ils ont été indemnisés pour un montant de 11 millions 532 mille 581 F CFA. Les bénéficiaires du Centre-Ouest ont reçu un chèque de 3 millions 577 mille 010 F CFA et ceux de la Boucle du Mouhoun, 7 millions 642 mille 723 F CFA .

Ces trois régions pilotes ont des spéculations communes que sont le maïs, le riz et le sorgho. Le représentant des bénéficiaires, Yacouba Kaboré, qui a salué cette initiative, a souligné que l’assurance va leur permettre de supporter le coût des pertes de leurs productions liées à la sécheresse et autres aléas climatiques. « Le monde agricole avait besoin de cette assurance afin de s’épanouir et de devenir réellement le moteur de développement économique durable », a-t-il soutenu. Il a invité les producteurs à s’inscrire davantage à cette assurance agricole en vue de renforcer la résilience. Le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Innocent Kiba, a indiqué que pour la campagne 2021-2022, 801 producteurs ont souscrit pour environ 1 305 hectares de maïs. Par rapport à la campagne précédente, il a dit constater qu’il y a eu un taux d’accroissement de 117% pour les souscriptions et de 135% pour les superficies assurées.

En cas de risques, les producteurs hésitent
« Ces données traduisent non seulement un réel engouement des producteurs pour l’assurance, mais aussi des efforts de sensibilisation sur le terrain », a-t-il justifié. Et d’ajouter que malgré les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires dans la modernisation de l’agriculture, les ménages ruraux font face à de nombreux risques agricoles qui affectent leurs productions et menacent leurs sécurités alimentaire et nutritionnelle. A entendre le ministre Kiba, les chocs climatiques, notamment les sécheresses et les inondations, sont des facteurs de risques agricoles les plus fréquents. C’est la raison pour laquelle, le gouvernement burkinabé, en collaboration avec ses partenaires, a mis en place le mécanisme d’assurance agricole au profit des producteurs afin de mieux gérer ces risques.

Il a noté que lorsqu’il y a des aléas climatiques et des risques, les producteurs sont hésitants dans l’entrepreneuriat et dans la mise en œuvre de nouvelles technologies qui pourraient leur permettre de booster leurs productions. Le représentant du président de la Chambre nationale d’agriculture, Mady Kondombo a, pour sa part, clarifié que pour se prémunir des risques pluviométriques, l’une des stratégies utilisées par les ménages consiste à adopter des types de cultures moins vulnérables qui sont les céréales traditionnelles, comme le mil et le sorgho, dont les rendements espérés sont faibles. « Lorsqu’un choc pluviométrique survient, ces ménages utilisent des mécanismes communautaires de gestion de risque, comme les réseaux sociaux, les groupements de producteurs, les associations et les coopératives », a-t-il fait savoir. La phase pilote de la campagne s’étend sur une période de trois ans (2020-2022). L’objectif du ministère en charge de l’agriculture est de pouvoir étendre cette assurance qui ne couvre pour le moment que le maïs à d’autres spéculations et à l’ensemble du territoire national.

Afsétou SAWADOGO
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