Une équipe de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), avec à sa tête son président, Tontama Charles Millogo, a effectué des visites-terrains, dans la région des Hauts-Bassins, le vendredi 20 mai 2022. Ces visites s’inscrivent dans la tournée de supervision des réalisations de 183 antennes de réseau mobile dans le cadre du projet de couverture des « zones blanches », piloté par l’ARCEP.
La couverture en réseau mobile du territoire burkinabè s’est récemment renforcée. Environ 300 localités ont été nouvellement couvertes. Cette information a été donnée par le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), Tontama Charles Millogo, le vendredi 20 mai 2022. Il a, en effet, visité ce jour, à la tête d’une équipe, plusieurs sites dans la région des Hauts-Bassins afin de constater l’effectivité de ces réalisations.
« Les travaux sont terminés et nous sommes venus voir la réalité sur le terrain et voir quelle est l’appréciation des populations bénéficiaires », a laissé entendre Charles Millogo. Après une visite de quelques sites dont ceux des villages de Sala et de Dorossiamasso dans la commune rurale de Satiri (province du Houet) et Lamba dans la commune rurale de Békuy (province du Tuy), M. Millogo a dit avoir retenu l’appréciation positive des populations bénéficiaires. « Ce sont des populations qui peinaient à assurer la communication et qui avouent que depuis la mise en service de ces sites, elles ont été énormément soulagées », s’est réjoui le premier responsable de l’ARCEP. Une occasion pour lui de venter le processus de financement de ce projet. « Nous nous réjouissons de ce Partenariat public-privé (PPP), un bel exemple qui prouve que le public et le privé peuvent se mettre ensemble pour porter des projets de développement », a-t-il indiqué.
60% du coût supporté par l’opérateur
C’est l’opérateur Orange Burkina Faso, selon le président de l’ARCEP, qui, à la suite d’un appel d’offres dans le cadre d’un PPP, qui a été chargé de la mise en œuvre de la première phase du projet. « L’opérateur a supporté à plus de 60% le coût », a précisé le président de l’ARCEP. La formule PPP, à en croire Tontama Charles Millogo, était la meilleure pour assurer le financement du projet. « Le montant avec lequel l’Etat a pu réaliser ces 183 infrastructures, nous en aurions fait juste 20% du nombre de sites avec les anciens modes de financement. Au niveau de la sous-région, ce projet est un exemple et des pays s’en sont inspirés », a lancé le chef de mission du jour. 183 sites (antennes) au total ont été installés et la réalisation de ces sites, aux dires de Tontama Millogo, rentre dans le cadre du projet de couverture des zones blanches, dénommé « Service universel ».
Le président a, par ailleurs, promis que la dynamique de couverture des zones blanches sera poursuivie afin d’apporter ces outils de communication aux populations. « Il y a une deuxième phase qui sélectionnera de nouvelles localités à couvrir avec pour ambition d’assurer à tous les Burkinabè les services de communication », a-t-il lancé. Le chef du projet, Soumanan Sanou, a fait savoir que la première phase du projet, qui a coûté un peu plus de 13 milliards F CFA, a permis de couvrir environ 300 zones blanches sur 11 000 recensées sur le plan national. Et de poursuivre que les antennes réalisées, ayant chacune une portée d’environ 6 km, permettent aux populations de profiter de plusieurs services de communication électronique. Ce sont, les appels-voix, la navigation internet, l’envoi de messages. En outre, Soumanan Sanou a fait remarquer qu’il y a une possibilité pour les deux autres opérateurs de cohabiter sur le même pylône.