Dans ce communiqué, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) s’indigne de la mort de Hampathè SIDIBE, 58 ans, prince de l’Emirat de Barani, à la gendarmerie, dans des circonstances troubles à Ouagadougou. Il exige la vérité et la justice, sur les circonstances de ces crimes suspects qui ternissent l’image des FDS sincères et républicains.
Hampathè SIDIBE, 58 ans, prince de l’émirat de Barani meurt à la gendarmerie dans des circonstances troubles à Ouagadougou.
Le 21 mai 2022, le CISC a appris avec une grande tristesse et indignation le décès de Hampathè SIDIBE, 58 ans, prince de l’émirat de Barani décédé à la gendarmerie de kossyam dans des circonstances très troubles.
Il a été arrêté à Barani le 06 mai 2022 par des éléments du détachement militaire du GARSI à Barani (province de la Kossi, dans la région de la Boucle du Mouhoun). Deux (2) autres personnes dont Idrissa SIDIBE, 22 ans ; Guitougou SIDIBE, 70 ans, ont été arrêtées le même jour. Depuis leur arrestation, ils sont portés disparus car les familles n’avaient plus eu de leurs nouvelles malgré les multiples démarches entreprises dans ce sens.
Le lundi 16 mai, le Chef de Canton, unanimement reconnu comme homme de dialogue, de paix et de tolérance, a effectué le déplacement à Ouagadougou pour tenter d’avoir des nouvelles sans succès.
Le 20 mai 2022, un membre de la famille a reçu un appel de la gendarmerie de Paspanga lui demandant de se présenter car Hampathè est malade. La famille s’est présentée à la gendarmerie de Paspanga le 21 mai 2022. C’est là que la famille a été informée qu’il serait décédé suite à une forte fièvre. Pourtant, selon certaines sources, il serait décédé depuis le 16 mai au petit matin. Pourquoi la gendarmerie n’a pas daigné informer la famille depuis ce jour? Pourquoi Hampaté qui, collaborait avec les forces de défense et sécurité (FDS), n’a pas été notifié par une convocation ? Pourquoi n’a-t-il pas été pris en charge dans un centre de santé ? Autant de questions doivent être élucidées par les acteurs impliqués.
Le CISC s’indigne sur le comportement de certains éléments de la gendarmerie burkinabè. Le comportement laisse croire qu’il y a une volonté de dissimuler la vérité. Certains éléments s’illustrent par des actes de crimes. Certains traitements de simples suspects sont purement des actes de mort programmée. Récemment le jeune Dicko Hamadoum alias ‘’Bouda’’ aurait succombé de ses blessures à la suite des actes de torture subit à la gendarmerie de Baskuy.
Le CISC, exige la vérité et la justice, sur les circonstances de ces crimes suspects qui ternissent l’image des FDS sincères et républicains ;
Le CISC demande à tous les Burkinabè sincères de s’insurger contre les crimes et les crimes répétés sur un fond de délit de faciès, qui nuisent à l’intérêt de notre pays ;
Le CISC demande à tous les amis et partenaires du Burkina de mettre tout en œuvre pour que ces crimes s’arrêtent ici et maintenant ;
Le CISC demande aux autorités d’analyser sérieusement les dossiers des autres cas de personnes, pour faire respecter les conditions de détention afin de leur épargner le même sort.
Le CISC invite les Burkinabè à se mobiliser ce lundi 23 mai 2022 pour l’enterrement de Hampaté à 14 heures à la mosquée de Hamdalaye.