Insécurité: au moins 30 personnes tuées le week-end, en attendant la raclée, la saignée se poursuit

Publié le lundi 16 mai 2022 | aOuaga.com

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Burkina: plus d’une centaine de civils auraient été tués lors d’exactions des forces armées

Au Burkina Faso, la situation sécuritaire va de mal en pis. Il ne se passe plus un jour sans qu’une attaque terroriste ne vienne endeuiller encore des familles. Forces de défense (FDS), Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et autres civils (femmes, femmes enceintes, enfants, personnes âgées…), aucune âme n’échappe à la cruauté des hommes sans foi ni loi qui égorgent et incendient. Et c’est peu de dire que tout le pays est encerclé. Seules quelques grandes villes comme Ouaga, Bobo et Kaya, d’ailleurs débordées par le nombre de personnes déplacées internes qui affluent chaque jour, sont pour le moment épargnées. Mais, pour combien de temps si les terroristes ne cessent de gagner du terrain ?

En attendant le rendez-vous du bilan en septembre du président Damiba qui promet une belle raclée à ces hors-la-loi, la saignée se poursuit au sein des populations. Le week-end écoulé, pas moins de 30 personnes ont été tuées à l’Est, au Sahel et dans la Boucle du Mouhoun. A Madjoari dans la province de la Kompienga, région de l’Est, dix-sept (17) personnes ont perdu la vie le 14 mai suite à une attaque alors qu’elles allaient cueillir des mangues dans des vergers pour se nourrir, car leur localité encerclée depuis plusieurs mois, c’est la faim qui risquait de les tuer. Et dire que ces populations étaient même escortées par des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

A la même date, au Sahel, une descente meurtrière dans le village de Guessel, dans la commune de Gorom-Gorom, s’est soldée par la mort de dix (10) civils dont une femme. Plusieurs habitations ont été également saccagées. Selon des sources locales, l’attaque de Guessel est une expédition punitive des forces du mal qui ont subi, quelques jours auparavant, une opération coup de poing des VDP de la localité.

Le dimanche 15 mai, les postes de police et de gendarmerie de Faramana, dans les Hauts-Bassins, ont été attaqués très tôt le matin occasionnant plusieurs blessés. Comme si le sang qu’ils ne cessent de répandre dans tout le pays ne suffit pas, les terroristes prennent du plaisir à incendier les écoles et à proférer des menaces.

Halima K

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