L’Unité d’action syndicale (UAS) du Burkina a remis au Gouvernement, à l’occasion de la Journée internationale du travail, ce dimanche 1er mai 2022, sa plateforme minimale revendicative, en lieu et place du traditionnel cahier des doléances, eu égard au contexte national marqué essentiellement par la crise sécuritaire et la cherté de la vie.
Réceptionnée par une délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre, Albert Ouédraogo, cette plateforme revendicative comporte cinq grands axes. Il s’agit de la sécurité des populations et leurs biens, l’assainissement de la gestion des ressources nationales, le respect et l’élargissement des libertés démocratiques et syndicales, la promotion du travail décent, la mise en œuvre et le respect des engagements pris avec les organisations syndicales, la garantie du pouvoir d’achat.
Selon Guy Olivier Ouédraogo, c’est en prenant en compte le contexte national marqué essentiellement par la crise sécuritaire et le renchérissement du coût de la vie que l’UAS a élaboré une plateforme minimale revendicative, en lieu et place d’un cahier de doléances qui allait synthétiser l’ensemble des préoccupations des travailleurs de tous les secteurs d’activités et des différents couches populaires de notre pays.
« Nous pensons avoir une oreille attentive de la part du Gouvernement. L’UAS nourrit l’espoir que le Gouvernement accordera la plus grande attention à cette plateforme revendicative », a-t-il souhaité.
Un souhait qui a eu l’assentiment du Gouvernement burkinabè, dans la mesure où le Premier ministre, Albert Ouédraogo, après avoir réceptionné la plateforme minimale revendicative, a rassuré l’ensemble des syndicats, que leurs préoccupations seront examinées avec la plus grande attention et que leur résolution va se faire dans la limite des moyens dont dispose le pays.
« Je ne doute point de la pertinence de cette plateforme revendicative soumise au Gouvernement. Le Gouvernement rassure le mouvement syndical de notre pays, qu’il prend à cœur les questions qui sont contenues dans cette plateforme. En tout état de cause, j’ai demandé à l’ensemble des départements ministériels, de ressortir l’ensemble des protocoles d’accords signés par l’Etat, pour examen diligent », a ajouté le Premier ministre.
Par ailleurs, après avoir, au nom du président du Faso et de l’ensemble de son gouvernement, souhaité une bonne commémoration du 1er mai à l’ensemble des travailleurs du Burkina Faso pour « le travail colossal qu’ils abattent au quotidien », il a rendu un vibrant hommage à ceux qui ont quitté cette terre et dont les actions ont contribué au rayonnement du monde du travail.
Du reste, animé d’un sentiment de reconnaissance envers les partenaires sociaux qu’il a qualifiés de « force d’écoute » pour le soutien de l’action gouvernementale en vue de la réussite de la transition, Albert Ouédraogo les a salués pour leur intérêt au dialogue et pour leur constante disponibilité pour en faire un instrument privilégié de renforcement de la gouvernance de notre pays.
Et le chef du Gouvernement de poursuivre : « Je tiens, encore une fois de plus, à saluer l’ensemble du monde du travail, tant du privé que du public, pour les efforts consentis, au quotidien, pour le développement de notre chère patrie. Je sollicite, de nouveau, l’accompagnement des organisations syndicales pour la réussite du processus de Transition en cours et à maintenir le dialogue dans ces moments difficiles que traverse notre Faso ».