Le mouvement «Bam Fâagre» ou « le salut du Bam», une coalition des 9 communes de la province de Bam, était face à la presse ce 26 avril 2022. Une conférence avec les Hommes de média pour, selon les organisateurs, faire un état des lieux de la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans la province.
Selon les conférenciers, sur 9 communes que compte le Bam, seulement 4 n’ont pas encore reçu la visite des groupes armés terroristes. Et certaines de ces communes sont même « devenues des sanctuaires de terroristes ». « Le sentiment des filles et fils du Bam est que la province a été abandonnée. Il faut sauver le Bam et cela est une revendication et non un cri de cœur », a martelé Boureima Niampa, porte-parole du mouvement.
Pour les ressortissants du Bam, tous les moyens sont bons pour faire revenir la paix, même s’il faut passer par le dialogue avec certains groupes terroristes comme l’a annoncé le gouvernement. « Notre mouvement s’inscrit dans la recherche d’une paix durable. Nous sommes pour le dialogue et on soutient le gouvernement dans ce processus », a affirmé Aly Nana, membre du mouvement « Bam Fãagre».
Mais il faudra le faire avec de la manière pour ne pas compromettre la souveraineté du pays, a-t-il précisé. « Il ne faut pas compromettre la souveraineté du pays parce que notre souveraineté est non négociable », a prévenu Aly Nana.
Kongoussi dans la province du Bam, pour rappel, fut la première localité à lancer le mouvement populaire pour la résistance. Un mouvement qui a par la suite abouti à la création des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) par le gouvernement.