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Fonds minier de développement local à Houndé : Environ un milliard F CFA investi

Publié le samedi 23 avril 2022  |  Sidwaya
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Sidwaya est allé sur les traces des infrastructures socio-économiques réalisées dans la commune de Houndé grâce aux ressources du Fonds minier de développement local (FMDL). Zoom sur ces investissements et leur impact sur l’amélioration de l’offre de services sociaux de base, et partant, sur les conditions de vie des populations bénéficiaires.

Dans la commune urbaine de Houndé, région des Hauts-Bassins, le Fonds minier de développement local (FMDL) commence à produire ses effets en termes d’amélioration de l’offre des services socio-économiques de base. En effet, l’éducation, la santé, l’eau, le secteur marchand, l’énergie, etc. ont bénéficié, ces trois dernières années, d’investissements d’environ un milliard FCFA grâce aux ressources financières issues du FMDL. Commune minière, Houndé compte deux mines industrielles (Houndé Gold Operation S.A et Bouéré Dohoun Gold Operation S.A) et trois compagnies d’exploration, toutes filiales du Groupe Endeavour Mining. Depuis l’opérationnalisation du Fonds minier en 2018, la municipalité a reçu plus de 4,5 milliards F CFA destinés à financer des investissements.

Dans le secteur de l’éducation primaire, 5 nouvelles écoles de 3 classes, 12 salles de classes pour la normalisation de 4 écoles et 2 écoles franco-arabes de 3 trois classes ont été construites ou sont en cours de l’être. A cela s’ajoutent l’acquisition de mobiliers scolaires et des travaux d’achèvement (réhabilitation de bâtiments, murs de clôture, latrines, etc.) des centres d’éveil et d’éducation préscolaire des secteurs 3 et 4. Ces réalisations ont coûté plus de 401 millions FCFA.

Au post-primaire, deux collèges d’enseignement général (CEG) de 4 classes à Dankari et à Siéni et le bloc administratif du lycée municipal de Houndé sont réalisés ou en cours ; le tout à environ 68 millions F CFA.

Dans le secteur de la santé, plus de 285,2 millions FCFA ont été injectés dans l’acquisition d’équipements sanitaires et la construction de 3 centres de santé et de promotion sociale (CSPS) au secteur 3 de Houndé, à Dankari et à Laho ; les deux derniers ne sont pas achevés.

Le secteur de l’approvisionnement en eau potable a, lui aussi, bénéficié d’investissements grâce au fonds minier de développement local. Dans l’objectif de réduire la pénibilité de la corvée d’eau aux populations, 19 postes d’eau autonomes équipés de plaques solaires, châteaux d’eau et de bornes fontaines, dont 6 dans la ville de Houndé et 13 dans les villages environnants ont été réalisés, à plus de 212 millions FCFA. Dans ce même objectif, avant l’opérationnalisation du Fonds minier, la mine Houndé Gold Operations avait injecté plus de 300 millions F CFA dans l’extension du réseau de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), a fait savoir le directeur du Groupe de la performance sociale de Endeavour, Nestor Boulou.

Des projets en attente

Le secteur des infrastructures marchandes a également été impacté par les investissements du FMDL à travers la construction d’une cinquantaine de boutiques de rue.

Sur le plan du renforcement des capacités institutionnelles, les ressources du fonds ont également permis à la commune d’acquérir des équipements audiovisuels, une radio municipale, un véhicule au profit de la police municipale et 7 motos. Ces acquisitions ont coûté plus de 56,6 millions FCFA.

Comme autres réalisations, on note des investissements en énergie solaire au niveau de 9 CSPS, estimés à environ 22 millions F CFA, et la construction du parc à vaccination à Bouendé à 4,4 millions FCFA.

A ces infrastructures achevées ou en cours de réalisation, il convient d’ajouter, au titre du versement de la 3e tranche du FMDL, des projets évalués à plus de 1,2 milliards F CFA qui n’ont pas encore démarrés, du fait de la crise politico-administrative qui a conduit au blocage du fonctionnement du conseil municipal de Houndé. Il s’agit de la construction de 7 écoles de trois classes, 3 CEG, un CSPS à Doufian, un bitume superficiel de 3km, 100 boutiques de rue, l’extension du réseau de la SONABEL et l’équipement de la maison de la Femme de Houndé.

La crise n’a pas permis non plus de budgétiser les versements des dernières tranches du FMDL de 2020 et 2021, estimées à plus 2,3 milliards F CFA. Aujourd’hui, la municipalité de Houndé totalise dans ses comptes, environ 3 milliards F CFA de ressources du fonds minier non encore consommées. Le vœu des différents acteurs est de voir la reprise rapide et la poursuite des investissements dont bon nombre est en arrêt, compte tenu de la crise.

En tout état de cause, les acteurs du développement local se réjouissent des investissements déjà réalisés, qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie des populations de la commune. Pour l’ancien député-maire de Houndé, Dissan Boureima Gnoumou, la réalisation de ces infrastructures répond aux besoins et attentes réels de ses administrés. Le rayon d’accès des populations aux soins de santé, qui, par exemple, était autour de 11 km, va passer à 4 km avec les réalisations en cours, souligne-t-il.

« Le fonds minier est le bienvenu »

Mais l’ancien bourgmestre ne perd pas de vue les dommages collatéraux de l’exploitation minière sur le pouvoir d’achat de la population. « Bien que les services sociaux de base soient disponibles, l’économie familiale a pris un coup. La vie est plus chère à Houndé qu’à Ouaga. Fort heureusement que certaines mesures comme la gratuité des soins a permis d’atténuer le choc, de sauver la situation. Il faut noter aussi que certains jeunes ont vu leurs conditions de vie s’améliorer nettement grâce à l’emploi minier », relative-t-il.

A Dankari, village situé à 15km de Houndé, on se réjouit d’avoir bénéficié d’un CSPS, composé d’un dispensaire, d’une maternité et d’un poste d’eau autonome. « Cela fait des années que nous avons sollicité la construction de ce centre de santé, qui est en cours de finition. Nous sommes contents qu’aujourd’hui, il soit une réalité. Les populations de Dankari et des villages environnants parcourent 7 à 10 km pour se faire soigner. Notre souhait est que les constructions s’achèvent rapidement et que l’on nous affecte des infirmiers », plaide le président du comité villageois de développement (CVD) de Dankari, Lassina Pehan.
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