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Burkina : «Le gouvernement ne négocie point avec des groupes terroristes»

Publié le mercredi 20 avril 2022  |  AIB
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© Autre presse par DR
Après la double attaque du 2 mars à Ouagadougou, les terroristes n’ont pas pris du repos. Alors que les Burkinabè pleurent toujours les huits morts de ces lâches attaques qui ont touché l’état major des armées et l’ambassade de France, les terroristes se sont encore fait sentir dans d’autres parties du pays, en l’occurrence au nord et à l’est ce week-end.
En effet, dans la nuit du vendredi 9 au samedi 10 mars, trois attaques ont été enregistrées dans 3 provinces du pays dans les régions du nord et de l’est.
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Le gouvernement burkinabé a affirmé mardi qu’il ne négocie point avec des groupes armés terroristes, mais soutient les comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix, les initiatives endogènes de dialogue avec les combattants locaux souhaitant déposer les armes.

« Les comités locaux de dialogue pour les restaurations de la paix, ce sont des initiatives endogènes encourageant le retour des jeunes, des Burkinabè qui ont rejoint les groupes armés terroristes et qui aujourd’hui souhaitent déposer les armes», a déclaré Yéro Boly, ministre d’Etat, ministre de la Cohésion sociale et de la réconciliation nationale.

Pour lui, ce sont les chefs coutumiers, les leaders religieux et les notabilités qui sont chargés de piloter les comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix.

« Certains sont partis des chefs-lieux de provinces d’autres ont quitté Ouagadougou pour répondre à l’appel en vue de ce dialogue », a-t-il précisé.

M. Boly a assuré que « ce sont les jeunes en armes qui ont manifesté le désir de parler à leurs coutumiers, leurs religieux et leurs notabilités. Ce message étant lancé, les intéressés ont pris langue avec eux et le dialogue s’est instauré et suit son cours ».

Les comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix ont pour but la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes en rupture avec le terrorisme.

« Si ces jeunes reviennent, nous allons leur proposer de les réinsérer dans la société à travers des activités professionnelles. Par exemple, si vous souhaitez refaire ce que vous faisiez avant à savoir l’élevage on va trouver le moyen de vous accompagner pour que vous puissiez démarrer. Si vous souhaitiez faire l’agriculture ça sera pareil », a soutenu le ministre Boly.

Selon lui, il s’agit d’une initiative porteuse d’espoir pour le retour de la paix dans les zones concernées à travers une réconciliation intercommunautaire et intracommunautaire.

En rappel, le conseil des ministres, en séance du mercredi 13 avril 2022 a décidé de la mise en place de la coordination des comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix.

Mais pour le ministre, il ne s’agit pas de dialoguer avec des groupes armés terroristes.

« Il ne s’agit point d’une négociation entre le gouvernement burkinabè et les groupes armés terroristes. Au risque de me répéter, il s’agit d’accompagner les initiatives endogènes parce qu’il nous a été donné de constater sur le terrain, il y a un besoin de communication entre les filles et les fils du Burkina en rupture de dialogue avec la nation et les notabilités de leurs localités respectives. C’est là une opportunité pour accompagner ces initiatives de dialogue endogène, qui doivent nous permettre d’aboutir à un apaisement et à un retour de la paix dans notre pays, le Burkina Faso », a dit M. Boly.
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