Les Etalons du Burkina accueillent le dimanche 14 octobre 2012 à 18h au stade du 4-Août de Ouagadougou, les Fauves du Bas-Oubangui de la Centrafrique en match retour du dernier tour des éliminatoires de la CAN 2013. Après avoir perdu 1-0 à l’aller, les Etalons veulent réagir et confirmer leurs potentialités. Gagner par au moins 2 buts d’écart est l’équation soumise à l’équipe nationale-fanion du Burkina si elle veut participer à sa 9e CAN.
Une victoire avec 2 buts d’écart et les Etalons se verront ouvrir grandement les portes de l’Afrique du Sud pour la coupe d’Afrique des nations (CAN). Ce qui fera leur 9e participation à cette fête du football africain. Tout autre résultat que cela (1-0 pour les tirs au but) et les Fauves du Bas-Oubangui obtiendront leur première qualification historique à une CAN. Ce qu’aucun Burkinabè n’ose imaginer, parce que cela pourrait entraîner des conséquences énormes sur le football burkinabè. Au sein de l’environnement des Etalons, l’heure est à l’optimisme et à l’union sacrée. A commencer par la structure faîtière du sport roi burkinabè, la Fédération. Selon son 1er vice-président, Mathias Tia, tout est mis en œuvre pour une victoire qualificative. « Nous sommes optimistes et les joueurs aussi. Il n’y a pas de raison que nous ne nous qualifions pas. Et le public doit l’être aussi », a-t-il lancé. Un concept dénommé « La marée verte » a même été créé. Concept qui veut que tous ceux qui feront le déplacement au stade du 4-Août le 14 octobre prochain, aient un accoutrement vert, ne serait-ce que le haut. Du côté des joueurs, l’ambiance, l’engagement et la détermination y règnent. C’est le constat que nous avions fait après une visite à l’entraînement et au lieu d’hébergement de l’équipe. « La confiance est là et ça se sent lors des entraînements », corrobore le capitaine Moumouni Dagano, absent au match aller pour blessure. Il place cette rencontre sous le signe de la réconciliation avec le public, « réconciliation qui rime avec qualification ». Pour lui, penser que l’adversaire des Etalons de dimanche se nomme "Fauves" lui donne une motivation supplémentaire parce qu’en 2003 lors de la double confrontation entre ces deux formations, les Etalons avaient triomphé à Bangui 3-0 et Ouagadougou par 2-1. Dagano avait été auteur de deux buts sur les cinq qu’ont inscrits les Etalons. « Nous allons donner tout ce que nous avons pour cette qualification qui sera très importante pour le football burkinabè et surtout pour le public. Nous sommes très confiants et je demande au public de sortir nombreux pour nous pousser jusqu’au bout afin que nous atteignions notre objectif. Nous pouvons finir le travail dès la première partie ou ça peut attendre jusqu’au dernier moment de la rencontre », a –t-il lâché. Charles Kaboré tente lui, de positiver et juge que perdre 1-0 à l’extérieur n’est pas aussi dramatique. « Seulement, nous avions regretté et la défaite et notre prestation ce jour-là et promettons de rectifier le tir », a prévenu le sociétaire de l’Olympique de Marseille. Il dit ne pas douter de la qualité et du potentiel des Etalons à se qualifier face aux Fauves. « Le plus important dans tout cela est que le groupe est confiant et en pleine forme. L’heure n’est pas pour le moment aux grandes paroles. L’objectif est se qualifier pour honorer le peuple et prouver par la même occasion que nous sommes fiers de notre patrie », clame –t-il. Selon le selectionneur national du Burkina, Paul Put, la Centrafrique a une équipe physique avec beaucoup de dynamisme, d’agressivité et qui joue sur des contre-attaques. « De toutes les façons, nous jouons à domicile et devrions prendre le match en main. On doit être patient et faire circuler la balle. C’est ce que j’avais demandé à Bangui mais malheureusement la pelouse n’était pas bonne. Avec le soutien du public, ça sera un avantage. Je crois à mon groupe qui montre une certaine confiance, attentif et bien engagé à l’entraînement », se réjouit-il. L’équipe centrafricaine arrivée en vagues successives depuis lundi et mardi derniers entend jouer son va-tout. « Nous sommes conscients de la mobilisation du peuple centrafricain pour son Onze national. Et nous allons nous battre jusqu’au bout pour arracher cette qualification historique », a laissé entendre son attaquant Josué Balamandji. Les Fauves se sont même renforcés avec l’arrivée d’Habib Habibou et le retour de son capitaine EulogeYamissi. Toute chose qui ne devra pas faire trembler les Etalons, qui en plus d’évoluer devant leur public qui fera à coup sûr, nombreux, le déplacement, empocheront en cas de qualification une prime globale de 9 millions FCFA. Alors Etalons, prenez vos responsabilités.