Le président du Faso Paul-Henri Sandaogo Damiba a exhorté jeudi, les médias à ne pas exposer dans leur traitement de l’information, les populations et les forces combattantes engagées dans la lutte contre le terrorisme.
Le président du Faso le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a réaffirmé le jeudi 14 avril 2022, sa volonté «d’accompagner au mieux», la liberté d’informer et le droit du public à l’information.
Le chef de l’Etat qui s’exprimait lors d’une rencontre avec des responsables de médias publics et privés, a cependant fait appel à leur responsabilité sociale.
En rapport avec le traitement de l’information en période de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, Paul-Henri Sandaogo Damiba a demandé aux journalistes de ne pas se limiter à des approches superficielles.
De son avis, les hommes de médias doivent chercher à comprendre les causes profondes de cette crise mais également bien diffuser des informations mesurées et calibrées.
Pour le président du Faso, la publication de certaines informations comme la reprise de certaines localités ou la réouverture de certaines écoles, peut entrainer des représailles, dans la mesure où le pays n’est pas encore totalement sécurisé.
Ce point du vue du chef de l’Etat a entrainé des réactions parmi les journalistes qui estiment que, l’armée doit communiquer pour ne pas donner l’impression que rien n’est fait face aux multiples attaques.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a assuré que la communication sera maintenue mais que la forme et la manière vont changer pour ne pas dit-il, exposer davantage les populations et les forces combattantes.
D’après lui, il faudra plus se focaliser sur des indicateurs montrant par exemple, la reprise de localités que d’évoquer des bases terroristes détruites.
Aussi le chef de l’Etat estime qu’il n’est opportun de s’appesantir sur le nombre d’assaillants tués, au moment où l’on tend la main aux fils de la Nation qui ont pris des armes contre leur pays.