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Lutte antiterroriste : La négociation n’est pas envisagée par l’État burkinabè, selon Yéro Boly

Publié le jeudi 14 avril 2022  |  minute.bf
Yèro
© Autre presse par DR
Yèro Boly, Ministre en charge de la réconciliation
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Lors du point de presse du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres de ce mercredi 13 avril 2022, le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo a annoncé que le gouvernement a pris un décret autorisant la mise en place de Comités constitués de leaders locaux. Ces comités auront pour tâche d’instaurer un dialogue avec les Burkinabè qui ont pris les armes contre la nation.

Le ministre d’Etat, chargé de la réconciliation nationale, Yéro Boly présent au point de presse a donné des explications sur le rôle des comités locaux.

« Il nous a été donné de constater sur le terrain, qu’il y a un besoin de dialogue, un besoin de communication entre des fils du Burkina Faso qui ont pris des armes contre la nation et des personnalités locales, des personnes ressources », a fait savoir le ministre Boly pour qui, « il est du devoir [du gouvernement] de saisir cette opportunité pour encourager toute initiative de dialogue endogène qui doit (…) permettre d’aboutir à un apaisement, à un retour de la paix dans les localités concernées. »

Toutefois, a prévenu le ministre en charge de la réconciliation : « je dois préciser quelque chose de très important. Il ne s’agit pas de négociation. Ce n’est pas l’Etat qui négocie. Ce sont des acteurs locaux qui négocient avec des fils du Burkina Faso, parce que, ce que beaucoup ignorent, c’est que beaucoup de combattants dans les groupes armés, dans leur large majorité, sont des Burkinabè. »

A en croire M. Boly, dans certaines localités, « il est apparu ce besoin de communiquer entre eux et des leaders de communautés de base », raison pour laquelle le gouvernement a pensé qu’ « il était utile, non seulement d’encourager cette initiative, mais aussi de faire en sorte qu’elle soit coordonnée pour conduire à un accueil de tous ceux qui accepteraient de déposer les armes et de revenir pour une insertion sociale d’abord, professionnelle ensuite. »

Pour information, dans son discours du 1er avril dernier, le président du Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba avait annoncé la création de ces Comités locaux de dialogue avec des groupes armés terroristes qui attaquent le pays depuis 2015.
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