Ouagadougou, le 11 octobre 2012 (AIB) - L’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB) a lancé un mot d’ordre de 24 heures de débrayage, jeudi à Ouagadougou, pour protester contre la sanction infligée à 16 de leurs « camarades » à l’Université de Koudougou (100 km au Centre Ouest de Ouagadougou), a appris l’AIB.
L’UGEB riposte contre la décision du conseil de discipline tenue le 2 et 3 août derniers à Koudougou à l’issue duquel 16 étudiants de l’université de Koudougou ont été sanctionnés comme suit : 2 étudiants ont eu leur session invalidée, 8 exclus de l’université de Koudougou et 6 définitivement exclus des universités publiques et privés du Burkina pour une durée de cinq ans.
Cette grève de protestation concerne toutes les universités publiques du Burkina et exceptionnellement les établissements d’enseignement secondaires de Koudougou.
Selon le président de l’UGEB, Mahamadou Fayama, l’appel des étudiants est que les responsables universitaires n’anticipent pas l’année universitaire 2012-2013 alors que les résultats de l’année 2011-2012 ne sont pas encore disponibles.
Ils leur demandent aussi d’éviter le chevauchement des semestres du système licence- Master- Doctorat (LMD).
« Ce que nous souhaitons, c’est la programmation des cours non dispensés, ainsi que des devoirs non composés suite au boycott », a déclaré le président de l’UGEB, prévenant que la présence des hommes en tenue sur le campus universitaire, ainsi que la persistance de la logique de répression ne sont pas pour apaiser la situation.
Prévenant que cette situation peut rejaillir sur les autres villes du pays, M. Fayama a expliqué qu’au cours de cette grève de protestation, des étudiants ont tenu à cette occasion, une assemblée générale à Fada N’Gourma, un meeting à Dédougou et à Koudougou et l’extension de la grève aux établissements secondaires à Koudougou.
En principe, les cours reprennent dès le vendredi 12 octobre 2012 dans les universités et le président de l’UGEB soutient qu’ « on ne peut rien dire d’emblée pour la suite de la grève mais une chose est sûre, nous allons continuer le combat ».
Tous les étudiants sanctionnés sont des délégués de l’Association nationale des étudiants burkinabé (ANEB) et le président de l’UGEB voit en cela une « attaque directe » à la structure estudiantine.
« Ces sanctions infligées aux militants de son association, a-t-il expliqué lui rappelle les Etats d’exception au Burkina ».