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Feuille de route de la transition : le premier ministre annonce « le plafonnement des dépenses des campagnes » électorales

Publié le mercredi 6 avril 2022  |  Le Pays
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Pour répondre aux exigences de la Charte de la Transition, le Premier ministre Albert Ouédraogo s’est présenté devant les membres de l’Assemblée nationale de la Transition (ALT) pour dérouler la feuille de route de la Transition. Cet agenda se décline en quatre (4) axes stratégiques. Ils s’articulent autour de la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité du territoire, la réponse à la crise humanitaire. Au nombre des axes prioritaires, il y a la refondation de l’Etat et l’amélioration de la gouvernance ainsi que la mise en œuvre de la réconciliation nationale et la cohésion sociale. C’était le 4 avril 2022 au cours d’une séance plénière présidée par Aboubacar Toguyeni, président de l’ALT.
Comme il fallait s’y attendre, la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité du territoire national occupe une place importante dans l’agenda de la Transition, annoncé par le premier ministre Albert Ouédraogo, lors de son premier passage devant les membres de l’Assemblée nationale de la Transition (ALT) le 4 avril dernier. « Face au péril terroriste, nous n’avons d’autre choix que de sauvegarder l’intégrité territoriale, en libérant les zones occupées par les groupes terroristes, en y ramenant la sécurité et en assurant la continuité du service public et le développement local », a martelé Albert Ouédraogo qui a laissé entendre que pour atteindre cet objectif, son gouvernement, conformément aux orientations du Président du Faso, réitérées dans sa dernière adresse à la Nation, déroule des actions visant à renforcer l’efficacité de l’action militaire sur le terrain et à améliorer la collaboration entre les FDS, les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et les populations. Le chef du gouvernement a affirmé avoir conscience de l’impatience des compatriotes d’observer des résultats rapides sur le terrain. « Toutefois, nous sommes convaincus que les actions engagées et celles à venir produiront des résultats attendus », a-t-il assuré. En ce qui concerne la coopération militaire, avec d’autres Etats notamment, Albert Ouédraogo a soutenu que l’option est désormais de diversifier les partenariats, afin d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire. En tout état de cause, a-t-il souligné, ces partenariats seront fondés sur le respect de l’indépendance territoriale du Burkina Faso et la sincérité. Par ailleurs, il a évoqué la création du Commandement des Opérations du Théâtre National qui procède de la logique de l’organisation des départements en charge de la sécurité et de la défense afin de renforcer la coordination des dispositifs de renseignement et de la veille stratégique au sein du commandement.



« Les sources de financement des partis politiques ne sont pas toujours connues »



Dans la lutte contre le terrorisme, la transition n’a pas omis la question des présumés terroristes en prison. Dans ce sens « nous allons apporter notre soutien pour accélérer le traitement des dossiers de terrorisme pendants en justice », a informé le premier ministre Albert Ouédraogo. Toutefois, pour trouver des réponses structurelles à l’hydre terroriste, il a relevé que des actions doivent être menées dans la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent. Par ailleurs, l’assainissement du monde politique est inscrit dans l’agenda de la Transition. Selon le Premier ministre, « les sources de financement des partis politiques ne sont pas toujours connues. Et cela constitue un facteur aggravant de la corruption et du blanchiment d’argent, car le financement occulte des échéances électorales favorise cette collusion malsaine entre décideurs publics et d’autres groupes d’intérêts privés ». C’est pourquoi « le Gouvernement proposera à la représentation nationale, un nouveau cadre juridique relatif à la création, au financement des partis politiques et au plafonnement des dépenses de campagnes. Ces réformes seront consolidées dans le passage à une Ve République ». En tout état de cause, le Gouvernement mettra tout en œuvre pour organiser dans les délais impartis, des élections libres, ouvertes et transparentes, afin de doter le Burkina Faso d’institutions fortes et démocratiques, a annoncé le Premier ministre. Pour ce qui est de la chefferie coutumière, le Gouvernement proposera à l’ALT un projet de loi visant à doter cette entité d’un statut. De même, il lui soumettra, une loi visant à mieux encadrer les libertés religieuses. Concernant la relance économique, la Transition va s’atteler à la mise en œuvre des projets structurants identifiés dans le PNDES-II. Ainsi donc, ces projets structurants de même que les actions prévues dans l’Agenda de la Transition serviront de base à l’élaboration d’un nouveau référentiel de développement pour la période transitoire. Pour promouvoir l’accès universel au service de santé, Albert Ouédraogo a indiqué que les interventions porteront sur le relèvement de l’offre de santé et l’élaboration de nouvelles réformes pour la mise en œuvre efficiente de la gratuité des soins au profit des personnes vulnérables, des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans.



« Des cadres capables de soutenir nos objectifs de développement »



Dans le domaine de l’éducation, le premier ministre a avancé que les interventions concerneront l’accroissement de l’offre éducative, la mise en œuvre de la stratégie nationale d’éducation en situation d’urgence, et la poursuite du basculement de notre système éducatif vers l’enseignement et la formation technique et professionnelle. Selon lui, « il s’agira de poser les bases d’une réforme structurelle de notre système d’enseignement de manière à former des cadres capables de soutenir nos objectifs de développement ». Albert Ouédraogo a noté qu’en « considérant l’immensité des missions de sauvegarde, de restauration et de refondation de l’Etat-Nation, le temps imparti par la Charte est un déterminant capital qu’ils ont rigoureusement séquencé et millimétré d’actions qui sont les remèdes pour un Burkina nouveau, pour un Burkina débout dans le concert des Nations ». Tout en remerciant la communauté internationale pour son accompagnement, le premier a tenu à « la rassurer de leur volonté d’arriver rapidement au terme de cette Transition ». A la fin de la déclaration, une trentaine de députés de l’ALT ont posé un lot de questions au Chef du gouvernement. C’est à la phase des questions, que le premier ministre a annoncé la création d’un centre national de déradicalisation dont l’objectif va être de faciliter le retour des enfants burkinabè enrôlé dans les groupes terroristes. Une question est venue sur les évènements qui se sont passés à Béguédo. D’emblée, le premier ministre a confié que le gouvernement déplore ces actes de vandalismes qui contribuent à l’effritement de la cohésion sociale. Il a assuré que les investigations sont en cours et les auteurs de ces actes seront traités conformément à la loi.





Françoise DEMBELE et Boureima KINDO

*Les réponses à la crise alimentaire

Il s’agit à ce niveau, d’ila distribution de vivres ou de cash aux ménages cibles affectés par la crise alimentaire ;

– la prise en charge nutritionnelle d’enfants frappés par la malnutrition.



*Les mesures prises au niveau de la gouvernance de l’administration publique

– la suspension des recrutements sur mesures nouvelles en attendant une relecture des textes ;

– la classification des fonctions techniques au sein de l’administration ;

– la promotion des compétences techniques et des valeurs dans les choix des Directeurs généraux des entreprises et établissements publics de l’Etat ;

– l’adoption des plans de carrière au sein de l’administration publique et enfin ;

– la stabilisation du nombre et de la nomenclature des ministères.
* Les mesures prioritaires à entreprendre au niveau de la réconciliation nationale concernent entre autres :

– l’accélération du traitement des dossiers pendants en justice ;

– la lutte contre les discours haineux et la stigmatisation des communautés ;

– la poursuite du processus de réconciliation nationale ;

– la promotion des valeurs traditionnelles / locales de cohésion sociale et la communication non violente ;

– l’éducation à la paix et à la citoyenneté.
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Le Pays N° 5171 du 8/8/2012

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