Ceci est un appel de la présidente du MRB, à l’endroit de Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, Président du Faso, sur la « laïcité et les faits religieux au Burkina Faso ». La Yennega de l’éducation a souhaité que le président du Faso ouvre « le débat sur les questions de la laïcité et les faits religieux au Burkina Faso ». Nous vous proposons son écrit sur la question, posté sur sa page Facebook.
« Dans le cadre de la construction de la cohésion sociale, ce débat opportun et inédit permettra à la population de s’exprimer, en formulant des observations, des critiques, des suggestions, des propositions sur tous les aspects de la religion afin d’éclairer les consciences par de nouveaux éléments d’appréciation.
Les conclusions serviront à l’élaboration de lois et de modules pédagogiques pour réduire et prévenir les formes de violences dans notre pays. Trois (3) pistes de solutions apparaîssent :
1. L’adoption d’une Loi sur la laïcité et les faits religieux qui définit et encadre les actes autorisés et ceux prohibés, encadre les conditions d’exercices, les profils des guides religieux, l’obligation de déclaration des sources de revenus et financements, la répression -contrôles et sanctions-.
2. L’élaboration, au profit de tous usages, y compris les comités locaux de dialogue récemment créés et ce, avec la participative des organes de presses dans les langues officielle et nationales, d’un Référentiel ou Manuel de communication sur le terrorisme.
Ce manuel comportera, sans tabou, sur le fléau du terrorisme et de l’extrémisme violents, des détails relatifs aux causes profondes et superficielles, aux enjeux, les défis et la conduite à tenir face au terrorisme.
Des conventions interviendront entre le gouvernement, les organes de presse et les comités locaux et autres acteurs avisés, afin que ce Manuel soit diffusé sur toute l’étendue du territoire, à travers une vaste campagne pédagogique de proximité ; sur lieux de résidence, d’activités, dans les zones urbaines et rurales.
La lutte anti-terroriste et la déradicalisation doit impliquer impérativement toutes les populations dans la lutte contre l’insécurité et l’assimilation par chacun, des procédés de renseignements utiles à fournir et des consignes sur la conduite à tenir.
Au sein des organes de la transition, de toutes l’administration publique ainsi que de l’armée, l’éthique et l’exemplarité doivent être de mise pour restaurer la confiance avec la population. »
Yeli Monique KAM
La Yennega de l’éducation
La Présidente du MRB