Avec plus de 650 000 personnes déplacées internes sur les 1 814 283 recensées à la date du 28 février 2022, le Centre-nord demeure la région du Burkina Faso, la plus touchée par l’afflux de personnes fuyant l’insécurité depuis 2016.
Selon le rapport mensuel du conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR), 1 million 814 mille 283 personnes déplacées internes (PDI) du fait de l’insécurité, ont été enregistrés au Burkina Faso à la date du 28 février 2022 soit une augmentation de 4,17%.
Repartis entre 24 208 ménages, ces personnes sont constituées de 955 mille 935 femmes mais également de 939 mille 213 enfants de moins de 15 ans.
La même source qui laisse voir une répartition inégale par région, classe le Centre-Nord en tête avec 35,9% suivi du Sahel avec 31,7%. La région du Centre, au bas de l’échelle, totaliserait 0,1%.
Les PDI proviennent, selon le CONASUR, principalement des provinces du Soum, du Sanmatenga, du Gourma, du Loroum et du Séno.
Elles sont accueillies par ordre d’importance dans les provinces du Sanmatenga, du Soum, du Namentenga, du Yatenga et du Séno.
Quant aux communes d’accueil, le rapport du SP/CONASUR classe la commune de Djibo dans le Soum première avec 283 mille428 PDI. Elle est suivie des communes de Kaya, de Ouahigouya et de Barsalogho avec respectivement 123 610 ; 98 mille 053 et 93 mille 378 PDI.
En termes de besoins, le SP/CONASUR estime que 95,36% des PDI ont des besoins sont d’ordre alimentaire et 52% ont besoin d’abri.
En rappel, le Burkina Faso fait face depuis 2016 à des attaques terroristes qui ont entrainé la perte de plus de 2000 personnes et la fermeture de près de 3000 écoles.