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Burkina : des promotrices de médias parlent de leurs difficultés et de leurs résiliences

Publié le mercredi 23 mars 2022  |  AIB
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Ouagadougou - Les sœurs jumelles Evelyne et Carine Salembéré, promotrices de radio ‘’Femina Fm’’ et Fatoumata Sophie Ouattara, fondatrice du site en ligne ‘’Queen Mafa’’, ont expliqué samedi, les difficultés que leurs médias ont traversées et les mesures de résiliences qu’elles ont adoptées, pour y faire face.

«On a voulu avoir un canal médiatique privilégié pour nos sœurs, un canal dont la raison d’être est le bien-être et le développement des femmes du Burkina Faso», a expliqué samedi Evelyne Salembéré à propos de la création de la radio Femina FM en 2009.

Evelyne intervenait aux côtés de sa sœur jumelle Carine Salembéré, lors d’un panel organisé à l’occasion du 20e anniversaire du Réseau d’initiatives de journalistes (RIJ).

Pour Carine Salembéré, il s’agit après leur parcours académique au Canada, d’aider les femmes à connaître leurs droits à travers des émissions.

Selon Evelyne Salembéré, les missions de la radio n’ont pas été compris au début, car certains confondait radio féministe et radio féminine.

D’après elle, Femina Fm ne vise à faire des femmes des féministes, des ‘’Gandaodo’’ (Dames de fer); mais à leur donner à toutes, un canal particulier et accessible.

Evelyne Salembéré note que certains de leurs collaborateurs masculins acceptaient difficilement d’être dirigés par des femmes.


«Les difficultés on n’en a pas manqué. Mais grâce à Dieu, on a fini par se comprendre. Actuellement on a une superbe équipe avec laquelle, on collabore très bien. On est très bien maintenant accepté par nos confrères», a renchéri Carine Salembéré.

Sophie Ouattara, actionnaire majoritaire de Queen Mafa, est surtout revenu sur son combat pour la visibilité des femmes et la difficulté de trouver un modèle économique viable pour son journal en ligne.

Mme Ouattara dit avoir lancé son journal pour renforcer la représentativité des femmes dans les médias et donner la parole à plus de femmes (expertes, personnes ressources) dans les médias.

«Il ne s’agissait pas d’entreprendre. C’était plutôt un combat parce que je pensais que les écrits pouvaient faire changer les choses. L’objectif principal qu’on s’est fait fixer, c’est de donner une visibilité aux femmes dans les médias et dans l’actualité», a-t-elle expliqué.

Mais après les soutiens des premières années, Queen Mafa a été confronté à la dure réalité du modèle économique qui l’a obligé à innover et à diversifier ses produits, a dit Fatouma Sophie Ouattara.

«Je n’ai pas réfléchi à comment Queen Mafa va vivre avant de le créer (en mai 2017). Je pensais qu’il suffisait de créer et de se battre pour une cause. On a tâtonné», a poursuivi Mme Ouattara.

Les appels à projets, les mécénats et les recherches de couvertures médiatiques, n’étant pas suffisants, Fatouma Sophie Ouattara dit avoir lancé une agence de communication qui supporte l’essentiel des charges de Queen Mafa.

Agence d’information du Burkina

ATA/ak
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