Près de deux mois après le coup d'État au Burkina Faso, l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré est toujours en résidence surveillée. Il avait été arrêté lors du coup militaire du 24 janvier dernier, contraint à la démission et placé en résidence surveillée. Depuis, l’ancien chef de l’État n’est toujours pas libre de ses mouvements. Ses avocats estiment qu'il est détenu de manière « illégale ».
Les avocats de Roch Marc Christian Kaboré dénoncent ses conditions de détention et demandent sa remise en liberté. Ils vont déposer une requête devant la Cour de justice de la Cédéao dans les prochains jours.
« Nous appelons à ce que l’ancien chef d’État soit libéré, de manière immédiate et, qu’à tout le moins, soit mis fin à ses conditions de détention qui sont non seulement illégales, mais pour lesquelles il souffre un certain nombre de traitements qu’on peut qualifier d’inhumains et dégradants », dénonce Me Benjamin Chouai, un des avocats de l'ancien président burkinabè.
Il précise que l'ex-chef d'État est régulièrement changé de location et qu'il est totalement isolé. « D’abord parce qu’il est détenu maintenant depuis deux mois, c’est la troisième fois qu’il est changé de lieu de détention, à chaque fois ces modifications brutales ne lui ont pas été signifiées. Donc il subit ces va-et-viens. Et en termes de visite, pèsent sur lui un certain nombre de contraintes. Puisque ses proches, ses équipes ne peuvent pas le visiter. Il ne peut plus communiquer avec l’extérieur. Tout ça est tout à fait inadmissible. Et c’est ce qui fonde notre requête. »... suite de l'article sur RFI