Le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective a organisé la première revue sectorielle de l’année des projets et programmes placés sous sa tutelle technique, le jeudi 17 mars 2022, à Ouagadougou.
Le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective a sacrifié à la tradition de faire le bilan de l’exécution de ses projets et programmes. Le jeudi 17 mars 2022, à Ouagadougou, il a tenu sa première revue sectorielle de l’année 2022 desdits projets et programmes sous sa tutelle technique. La rencontre est placée sous le thème : « La nouvelle règlementation des projets et programmes de développement : quelles innovations pour une meilleure gestion des projets et programmes de développement ? ».
Selon le Secrétaire général (SG) par intérim du ministère en charge de l’économie, Abel Kalmogo, il s’agit d’un rendez-vous biennal qui permet de passer à la loupe la gestion rationnelle des différents projets et programmes pilotés par le département. Pour ses responsables, cette revue sectorielle va permettre aux acteurs d’examiner la performance des projets et programmes de l’année 2021 ainsi que le Projet annuel de performance (PAP) 2022.Il est question aussi, à leurs dires, d’analyser les contraintes en vue d’une meilleure exécution des projets et programmes futurs.
Un taux d’exécution de 73% en 2021
Malgré un contexte sécuritaire et sanitaire difficile, M Kalmogo s’est réjoui des résultats engrangés. A l’entendre, des efforts ont été faits pour aboutir à des résultats « satisfaisants » en 2021.
« En dépit de la double crise sécuritaire et sanitaire, nous sommes parvenus à un taux de réalisation physique de 73% en 2021 contre 70% en 2020 et une performance financière de 59% en 2021 contre 48,6% en 2020 », a-t-il expliqué. Des taux qui, au regard du diagnostic des acteurs, traduisent des réalisations importantes au bénéfice des populations, a indiqué M. Kalmogo.
Le SG par intérim a salué les efforts de l’ensemble des intervenants dans les projets. Il a également sollicité davantage l’accompagne-ment des Partenaires techniques et financiers (PTF). Abel Kalmogo a soutenu que l’adoption de la nouvelle règlementation mentionnée dans le thème, fait suite à des insuffisances relevées par des acteurs. Ainsi, il a précisé que cette nouvelle donne juridique va apporter des innovations dans l’organisation, la classification, le fonctionne-ment et le pilotage des projets et programmes de développement.
« L’objectif global visé par cette relecture est d’assurer une meilleure gouvernance des projets et programmes de développe-ment, développer la culture de redevabilité et réaffirmer le leadership de l’Etat dans l’exécution des projets et programmes », a laissé entendre M. Kalmogo. Pour le directeur de la coordination des projets et programmes, Toussaint Dipama, des défis demeurent pour la bonne exécution des projets et programmes.
Il a rassuré que l’un des points importants de la rencontre est d’identifier les contraintes majeures qui entravent la réalisation des projets et programmes afin de travailler à les aplanir. « Certes, les taux d’exécution physique et financier de 2021 sont reluisants comparativement à ceux de 2020, mais, nous devons trouver des solutions pour rehausser ces taux », a-t-il expliqué.
M. Dipama a invité l’ensemble des acteurs à se donner la main et faire recours à tous les leviers mis à leur disposition (notamment la réglementa-tion encadrant la gestion des projets et programmes) afin de surmonter les défis.