Tous les 15 mars, le monde entier célèbre la journée des droits des consommateurs. Pour cette année 2022, la Ligue des Consommateurs du Burkina (LCB) a célébré la journée autour du thème : « La finance numérique équitable », invitant les autorités, à promouvoir l’accès des services numériques aux populations et à veiller à la protection de la vie privée et des données des consommateurs.
39%, c’est le taux d’inclusion numérique au Burkina Faso, selon la LCB, qui déduit que « la majorité des Burkinabè n’ont pas un accès équitable aux services numériques de base. » Contre cela, le président de la LCB, Dasmané Traoré relève pourtant que « l’évolution rapide des services financiers numériques démontre la nécessité d’approches réglementaires innovantes et de services et produits financiers numériques centrés sur la protection et la responsabilisation des consommateurs. »
Justifiant ainsi l’actualité de son thème, la LCB a fait le constat que, du paysan au haut cadre, presque tous les Burkinabè utilisent le téléphone pour aussi bien des raisons sociales qu’économiques.
Ainsi, la LCB a invité le gouvernement, à « assurer une protection de la vie privée et des données des consommateurs ; promouvoir un traitement équitable et une conduite responsable des affaires ; renforcer la cybersécurité… »
Parlant notamment du numérique, la LCB est revenue sur le procès qu’elle a intenté contre les opérateurs de téléphonies mobiles au temps fort des coupures intempestives de l’internet mobile. « Même s’il y a une raison qui justifie la coupure du réseau, les opérateurs ont l’obligation de donner l’information aux consommateurs pour dire que suite à ceci ou cela, ils ne sont pas en mesure de fournir le réseau. Il y a un minimum de respect qu’ils doivent à l’ensemble des consommateurs », fulmine Damsané Traoré.
Mais contre cela, a déploré M. Traoré : « on nous a débouté (en justice). Ils ont dit que dans le dossier que nous avons déposé, c’est Moov (qui est écrit) alors que dans le registre du commerce c’est écrit ONATEL. » Le président de la LCB qui dit ne pas comprendre cette décision de la justice, est allé plus loin en révélant que les téléphonies mobiles ont demandé plus d’un milliard de franc FCFA au titre des dommages.
En rappel, le gouvernement avait procédé, à plusieurs reprises, à des coupures de l’internet mobile, sans prévenir les consommateurs avant d’avancer l’argument de la question sécuritaire.