Le président de la Ligue des Consommateurs du Burkina (LCB), Dasmané Traoré a exprimé ses craintes, quant à une probable augmentation de prix de certains produits de consommation en lien avec la crise en Ukraine. Il s’est prononcé sur le sujet en marge de la célébration de la journée du consommateur, le mardi 15 mars 2022 à Ouagadougou.
Pourtant, « les voyants étaient au vert et je sais que pour l’année 2022, le coût du blé à l’international allait diminuer. Quand on regardait les tendances, cela devrait diminuer au mois de juin », a d’emblée indiqué Dasmané Traoré. Sauf que cette tendance ne présageait pas une crise en Ukraine.
En effet, à elles seules, selon M. Traoré, la Russie et l’Ukraine contribuent pour « 1/4 des besoins de blé dans le monde. »
A l’en croire, avec la crise qui prévaut en Ukraine, « les pays arabes, aujourd’hui, commencent à exprimer leurs inquiétudes avec le coût qui serait élevé du blé. » Inquiétudes qui pourraient gagner le Burkina, selon le Président de la LCB. « Tôt ou tard, cela peut arriver au Burkina », a-t-il clairement notifié soulignant que « la majeur partie du blé consommé au Burkina vient de cette zone (Russie-Ukraine). »
« Ce n’est pas évident que nous n’ayons pas cet impact », a martelé Dasmané Traoré pour qui, « avec l’intervention de la guerre (…) les prix [des produits] vont augmenter, pas seulement en Ukraine ou en Russie, mais dans tous les pays, parce que la demande sera plus forte que l’offre. »
Pour l’instant, la LCB dit n’avoir pas encore posé le problème auprès des autorités, mais rassure qu’elle avait déjà abordé la question du coût du blé avec le ministère du commerce et les boulangers au mois de décembre (2021) lorsqu’il avait été question d’augmenter le coût du pain.