Burkina : Bassolma Bazié veut dépolitiser l’administration publique

Publié le jeudi 10 mars 2022 | Minute.bf

© aOuaga.com par Aristide Ouédraogo
Commémoration de l’insurrection populaire au Burkina
Ouagadougou. Le mercredi 31 octobre 2018. Marche meeting de la société civil et des syndicats. Photo: Bassolma Bazié

C’est fait, Bassolma Bazié, l’ex-Secretaire général de la Confédération générale du Travail du Burkina (CGT-B) vient d’être installé dans ses nouvelles fonctions de Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale (MFPTPS) par le Secrétaire général du gouvernement, Jacques Sosthène Dingara, le mercredi 9 mars 2022 à Ouagadougou.

Les travailleurs et syndicats auront comme répondant dans le gouvernement de Transition, Bassolma Bazié. Un collègue pour certains, un compagnon de lutte pour d’autres, un chef de troupe pour la CGT-B, « le Général » comme l’appellent affectueusement ses camarades de luttes quitte les sit-in, marches et grèves pour les gérer cette fois-ci, sur sa table.

« C’est une grande confiance qui a été placée en vous, certainement au vue de votre intégrité, votre compétence, votre expérience », a déclaré le SG du gouvernement, rappelant à Bassolma Bazié que « le gouvernement est au service du peuple et il doit travailler à satisfaire les attentes du peuple. »

Pour cela, l’un des points sur lesquels il a rappelé à l’ex-leader syndical qu’il est attendu, est « la dépolitisation de l’administration pour qu’elle soit au service du peuple. »

Bassolma Bazié ne compte pas faire autrement. Le syndicaliste qui a longtemps critiqué les régimes politiques au Burkina Faso est convaincu que « les germes de l’insécurité ainsi que de la dégradation du climat social sont tributaires à l’injustice, au clanisme, à la corruption, à l’impunité, à l’individualisme, à la stigmatisation, à la politisation de l’administration publique, à la mauvaise gestion, au manque d’exemplarité, à la paupérisation générale, au manque d’écoute et d’humilité des représentants, etc. » « Le MFPTPS doit contribuer ardemment à combattre ces maux pour une société de paix véritable », pense M. Bazié.

Pour ce faire, en s’appuyant sur la charte de la transition, il dit vouloir mettre son magistère sous le sceau des valeurs comme « le patriotisme, l’intégrité, la dignité, la discipline, le civisme, l’exemplarité, la justice, la vérité, l’impartialité, la tolérance, le pardon, la réconciliation, la solidarité, la fraternité, l’inclusion, la transparence, la responsabilité, la redevabilité, le sacrifice, le respect l’humilité. »

Le ministre en charge de la fonction publique est allé plus loin en s’adressant à ses collaborateurs ainsi : « je vous exhorte cher(e)s vaillant(e)s collaborateurs(trices) à servir ni l’individu Bassolma Bazié, ni sa famille et ses amis, ni un groupe mais à plutôt servir la nation avec engagement, détermination et esprit de sacrifice. »

Franck Michaël KOLA

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