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Procès Sankara au Burkina Faso : le putsch de Damiba au secours de celui de Compaoré ?

Publié le vendredi 4 mars 2022  |  Jeune Afrique
Audition
© Autre presse par DR
Audition des experts et projection d’une reconstitution au procès de l’assassinat de Sankara
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Pour les avocats des responsables présumés de la mort de Thomas Sankara, l’investiture du lieutenant-colonel à la présidence du pays démontre qu’un putsch ne constitue plus une infraction. Le procès est suspendu.

Aussi indolore semble-t-il devenu, le putsch militaire – sport politique national du Burkina Faso – est-il condamné à scander toujours la vie des Burkinabè sans que la justice ne fasse exception ? L’historique et médiatique procès de l’assassinat de Thomas Sankara – président arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’État et renversé par un coup d’État – pourrait emprunter une déviation elle-même liée à… un coup d’État.

Aujourd’hui au banc des accusés, les putschistes compaoristes du 15 octobre 1987 (Gilbert Diendéré, Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando) paraissent proche d’être sauvés par ceux-là même qui enfoncèrent censément le dernier clou du cercueil de l’ère Compaoré en renversant l’ancien compaoriste Roch Marc Christian Kaboré.

Les avocats des trois accusés, contre lesquels sont requis plusieurs dizaines d’années de prison, ont obtenu le 3 mars la suspension du procès qui venait juste de reprendre. Leur argumentation est limpide : en validant cette semaine l’investiture du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba à la présidence du pays, le Conseil constitutionnel a légalisé le coup de force du 23 janvier. Dès lors, tout putsch cesserait d’être une infraction au Burkina Faso, celui de Compaoré comme celui de Damiba. « Si l’attentat à la sûreté de l’État est devenu légal, je ne vois pas pourquoi nos clients sont poursuivis », conclut Me Olivier Somé.
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