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Burkina Faso: « Justice burkinabè, il faut te revoir ! » ( Par Lahousséni Tahar )

Publié le jeudi 3 mars 2022  |  netafrique.net
Burkina
© Autre presse par DR
Burkina Faso: « Justice burkinabè, il faut te revoir ! » ( Par Lahousséni Tahar )
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Mon très cher ami Moriba Traore ( Ex secrétaire général du Syndicat burkinabè des magistrats), franchement devant la Justice Burkinabè, il y a les uns et il y a les autres ! Cela fait 2 ans que je poursuis des gens qui m’ont diffamé devant la Justice Burkinabè ! Deux ans, (02) jour pour jour, que le dossier est toujours renvoyé ! L’argent que j’ai mis dans les frais d’huissier même, Dieu seul connaît.

Dans le même temps, dès qu’un ministre, une député ou un proche du régime de Roch Kaboré porte plainte contre un(e) activiste, en moins d’un (01) mois l’affaire est jugée et pliée proprement. Moi-même j’ai déjà été jugé (sur plainte de l’ex député MPP Barakissa OUEDRAOGO et de sa fille DABAL Hassana) sans même avoir avoir reçu de notification, en mon absence ! J’ai dû revenir d’Abidjan, faire une demande de rabat de délibéré pour être jugé de nouveau.

Franchement, la Justice Burkinabè n’est pas impartiale. Là je ne parle même pas des verdicts mais juste de la manière dont les plaintes de certains sont jugées avec une telle rapidité et une telle « propreté » !

Si la Justice estime que les sieurs Maixent Somé, Somah Ousmane et autres sont au dessus de la loi et ne peuvent pas être jugés ou que je ne suis pas un citoyen Burkinabè qui a droit à la Justice parce que je serais étiqueté « activiste » ou proche de Aminata Rachow et Naïm Touré, au moins qu’on me le dise clairement et que j’arrête de jeter mon argent par la fenêtre chez les huissiers.

La pauvre Aminata Rachow, Naïm Touré ou moi-même, la même Justice nous juge en un mois chrono dès qu’il y a plainte d’un gars ou d’une dame forte du régime KABORÉ contre nous.

Mon numéro de téléphone est le (226) 71550927 au cas où le procureur Harouna YODA souhaite m’entendre sur ce que je viens d’écrire. Moi-même j’ai trop envie de lui parler car j’en ai vraiment gros sur le cœur contre notre Justice. Franchement JUSTICE BURKINABÈ, il faut te revoir !

NB: Pour ceux qui viendraient à vouloir justifier par le fait que c’est citation directe ou saisine du procureur, c’est peine perdue car j’ai expérimenté toutes les deux voies et je suis parvenu à la conclusion que la Justice Burkinabè traite les dossiers à la tête du client.: très rapidement pour les proches du régime Kaboré et très lentement (la procédure suit son cours, la Justice fera son travail, etc etc) pour le commun des mortels.
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