Le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) a procédé, dans la nuit du lundi 28 février au mardi 1er mars, à la signature de la Charte de la Transition, au cours de la cérémonie officielle de clôture des Assises nationales sur la refondation.
Cette signature, qui marque l’entrée en vigueur de la Charte, est intervenue après une journée et une nuit d’intenses débats. Il s’est agi, pour les participants, d’apporter des amendements aux propositions faites par la commission technique, d’enrichir et de valider le projet de charte de la Transition, le projet d’agenda de la Transition et le projet de charte des valeurs.
Le président du Faso a apposé sa signature sur les documents soumis à son approbation aux environs de 2h50 mn du matin.
« Les discussions ont été très franches, nous nous sommes dit que rien ne peut prospérer dans la sournoiserie, il faut qu’on se dise la vérité, il faut qu’on se parle. Je crois qu’on s’est parlé, on s’est dit la vérité. C’est vous dire que les conclusions que nous vous offrons sont vraiment le fruit de tout ce que nous pouvions apporter de mieux », a indiqué le président des assises nationales, Tertius Zongo, ancien Premier ministre du Burkina Faso au chef de l’Etat.
Selon lui, plusieurs points ont fait l’objet de vives discussions entre les participants à ces assises. Le premier point est « l’inéligibilité des membres des différents organes de la Transition ». Cependant pour permettre aux jeunes qui vont apprendre dans ces organes d’être toujours utiles à la Nation, les participants ont suggéré de revoir cette disposition.
Le deuxième point d’achoppement a été la gratuité des mandats. « La gratuité peut ouvrir la porte à beaucoup de choses. Donc il a été convenu que les mandats ne soient pas gratuits, mais les aspects de sobriété devraient être respectés », a soutenu Tertius Zongo.
Le nombre des membres du gouvernement a également focalisé l’attention des participants. « La proposition avait été faite de limiter à 20 ministres, mais de façon majoritaire, les assises ont plafonné le nombre de ministères à 25 au maximum », selon le président des assises.
Le nombre des membres de l’autorité législative de la transition a aussi été revu à la hausse. Au lieu des 51 membres proposés par la commission technique, les assises ont relevé ce nombre à 71 tout en maintenant les 45 jours de session proposés par la commission technique.
La durée de la période de transition a également été examinée par les forces vives au cours de ces travaux et « la majorité s’est dégagée pour 36 mois comme durée de la Transition ».
Outre la Charte et l’Agenda de la Transition, les participants ont également adopté la Charte des valeurs soumise à leur appréciation. Ladite charte fait, entre autres, du patriotisme, de l’intégrité, du civisme, de la solidarité, du dialogue et de la justice les fondements de notre vivre-ensemble.
Le président des Assises nationales a salué l’ambiance et la qualité des travaux qui ont permis de parvenir à des documents consensuels.